Alors que les socialistes continuent de réclamer des engagements supplémentaires de la part de François Bayrou sur une éventuelle remise en chantier de la réforme des retraites, Hervé Marseille, le patron des sénateurs centristes, appelle à la fois les oppositions et le gouvernement à trouver des « compromis » au nom de la stabilité.
Sondage : Sociologie, politique, motivation, le profil des électeurs de la primaire
Par Public Sénat
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Sociologie des électeurs
Un tiers des votants de la primaire se disent proches du PS. Les sympathisants du Parti socialiste ne représentent que 37% des personnes ayant voté au premier tour de la primaire, selon notre sondage Harris Interactive, réalisé pour Public Sénat et LCP-AN. Parmi cet électorat qui s’est déplacé ce dimanche, 22% se dit proches de la gauche hors-PS, 18% de la droite, du centre ou du Front national. 15% se disent sans préférence partisane.
Arnaud Montebourg a l’électorat le plus à droite. Manuel Valls est le candidat qui a le plus convaincu sa famille politique. Parmi les personnes ayant voté pour lui, 56% sont sympathisants du Parti socialiste, contre 37% chez Benoît Hamon, et 34% chez Arnaud Montebourg. Quant à la gauche hors-PS, elle forme 32% de l’électorat de Benoît Hamon, 22% de celui d’Arnaud Montebourg, et 14% de celui de Manuel Valls. Chez Arnaud Montebourg, 25% de ses électeurs se disent sympathisants de la droite, du centre ou du Front national. Cette part tombe à 14% chez Manuel Valls, et même 10% chez Benoît Hamon. Certains électeurs n’expriment pas de préférence politique.
Le sondage nous apprend également que Manuel Valls est le candidat qui a le plus convaincu les jeunes : 28% de ses électeurs sont des 18-34 ans, contre 23% chez Benoît Hamon, et 22% chez Arnaud Montebourg. Il est également celui qui a le plus mobilisé les inactifs : ils représentent 40% de son électorat, contre 38% chez Arnaud Montebourg et 34% chez Benoît Hamon. Au total, les inactifs représentent 36% des personnes ayant voté à cette primaire.
Comment a été motivé le choix des électeurs ?
Dans les éléments qui ont « joué beaucoup » dans la décision des électeurs, l’honnêteté du candidat choisi est citée en premier (55% des électeurs), devant le projet du candidat (54%). En troisième et quatrième motivation, on retrouve la volonté de s’assurer que le candidat soit présent au second tour (50% des électeurs), et la personnalité du candidat (46%).
Chez les électeurs de Benoît Hamon, c’est le projet du candidat qui arrive en tête des motivations de vote : 65% des personnes ayant voté pour lui estime que cet élément a « joué beaucoup » sur le choix. Chez Arnaud Montebourg et Manuel Valls, cette proportion atteint 54% et 43%.
La première motivation des électeurs de Manuel Valls est sa capacité à battre le Front national lors de la présidentielle (une raison invoquée par 55% de ses électeurs).
Les motifs de non-participation
Différentes raisons expliquent le fait de ne pas être allé voter. L’absence de confiance dans les responsables politiques est citée par 73% des personnes concernées. L’absence d’intérêt arrive en deuxième position (citée par 68%). Le candidat désigné n’a aucune chance de gagner la présidentielle : cette est la troisième la plus évoquée par les Français qui ont refusé de participer à la primaire. Enfin, 52% de ces personnes estiment que le fait de ne pas participer à la primaire est un moyen d’exprimer son mécontentement à l’égard de la politique de François Hollande.
L’enquête a été réalisée en ligne le dimanche 22 janvier 2017, sur un échantillon de 6223 personnes, représentatif des Français âgés de 18 ans et plus, dont 934 électeurs au premier tour de la primaire organisée par le Parti socialiste et ses alliés. Elle a été organisée selon la méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle et région de l’interviewé(e).