Christophe Castaner, porte-parole du gouvernement, a réaffirmé, mardi matin sur France Inter, que le parti présidentiel avait revu ses ambitions à la baisse pour les sénatoriales du 24 septembre prochain. « François Patriat, qui est le président du groupe La République En Marche au Sénat, parle d’une dizaine de gains possibles de postes. L’électorat qui a voté pour les sénatoriales a été élu à un moment où La République En Marche n’existait pas. Donc nous ne pensons pas qu’il y ait de raz-de-marée en faveur de La République En Marche au Sénat et je ne pense pas qu’il y ait de révolution de palais au Palais du Luxembourg » a affirmé Christophe Castaner, alors que le nouveau groupe LREM est actuellement composé de 29 sénateurs (voir à 4’05 dans la vidéo).
Fin août, le porte-parole du gouvernement avait déjà affirmé qu’il n’y aurait pas de « raz-de-marée ». Il n’évoque cependant pas une autre explication à ces ambitions modestes : la grogne des élus locaux contre la baisse des dotations financières de l’Etat aux collectivités et la réduction des emplois aidés qui touche les communes.
Dans ces conditions, la majorité des 3/5 des suffrages exprimés risque d’être difficile à atteindre au Parlement pour les réformes constitutionnelles qu’Emmanuel Macron souhaite engager, comme la réduction du nombre de parlementaires. Sera-t-il prêt à la place à recourir au référendum ? « Le président de la République a été clair à Versailles, quand il a réuni le congrès. Il a donné un an aux présidents des chambres pour moderniser leurs institutions en lien avec la garde des Sceaux. Il a dit que si jamais il y avait une sorte de blocage, peut-être même une forme de conservatisme, il serait prêt à aller devant les Français par référendum » rappelle Christophe Castaner.