Alors que François Bayrou vient d’annoncer la composition de son gouvernement, l’exécutif peut enfin se mettre au travail, estiment les représentants du bloc central au Sénat. Pour cela, il faudra composer avec le Parti Socialiste tout en ménageant LR qui conditionne encore son soutien au gouvernement. Une tâche périlleuse.
Réforme des retraites : « Il n’y a pas de négociation, c’est bien le problème » déplore Yves Veyrier
Par Public Sénat
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Une grève qui s’annonce très suivie, et qui pourrait être reconductible : pour protester contre la réforme des retraites proposée par le gouvernement, les syndicats des transports comptent se mobiliser largement. Un mouvement social nécessaire, mais pas idéal pour Yves Veyrier, le secrétaire général de FO : « Le fait qu'on ait décidé de se mobiliser, ce n’est pas l'objectif. L'objectif ce serait plutôt qu’on nous dise 'on a entendu ce que vous disiez’ ».
« Il n'y a pas de négociations, c'est bien le problème. On nous a dit ‘on décide d'un régime unique par points, on vous invite à venir discuter de la mise en œuvre’ ». Une décision qui ne convient pas à Yves Veyrier, qui y voit un piège du gouvernement. "Ce que nous demandons c'est qu'on revienne à la table de négociations, mais au point de départ. [...] On peut parfaitement régler ces questions dans le cadre du système actuel" estime-t-il.
Selon le secrétaire général, le système de retraites à points voulu par l’exécutif est forcément un système perdant pour les futurs retraités. « Ce n'est pas parce que vous achèterez des points tout au long de votre carrière, au lieu de calculer votre retraite sur les 25 meilleures années, que vous aurez amélioré votre situation » explique-t-il.
« On est confronté à une société où ce qui l'emporte c'est la compétitivité, l'économie, au détriment des considérations sociales » déplore Yves Veyrier, en rappelant l’épisode du droit de retrait du personnel de la SNCF survenu après un accident dans les Ardennes. Et pour reprendre les mots d’Emmanuel Macron concernant la réforme des retraites, le secrétaire général ajoute n’avoir « aucune forme de faiblesse, ni de complaisance avec un projet de loi avec lequel [il est] en désaccord ».