A quelques jours de l’audience qui devait avoir devant la cour de justice de le République, Noël Le Graët, par la voix de son avocat a annoncé retirer sa plainte pour diffamation contre l’ancienne ministre des Sports. Invitée dans l’émission Sport etc, Amélie Oudéa-Castéra réagit en exclusivité à cette annonce au micro d’Anne-Laure Bonnet.
Popularité de Jean-Luc Mélenchon : le chiffon rouge agité
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« Le Chavez français ». Voici le nouveau surnom de Jean-Luc Mélenchon trouvé par le journal Le Figaro qui a consacré sa Une, mercredi 12 avril, au candidat de la France Insoumise. Le quotidien de droite tente de lancer l’alerte sur « le programme délirant » de Jean-Luc Mélenchon et agite le chiffon rouge communiste en analysant sa personnalité et ses mesures.
« Maximilien Illitch Mélenchon »
Dans son éditorial, Paul-Henri du Limbert rebaptise le candidat Maximilien Illitch Mélenchon en référence à Maximilien Robespierre et Vladimir Illitch Lénine, qui feraient partie du « Panthéon personnel » de Jean-Luc Mélenchon selon l’éditorialiste.
« Voilà un homme prêt à vous injurier si vous lui faites observer que les obsessions de Robespierre ont vite tourné à la psychopathie et qu'il n'a jamais vu un seul prisonnier politique à Cuba. »
Son programme : « Cuba sans le soleil, le rhum et la salsa »
Dans le dossier qui lui est consacré, Jean-Luc Mélenchon est décrit comme un « apôtre des dictateurs révolutionnaires » sud-américains : Fidel Castro, Hugo Chavez. Jean-Luc Mélenchon aurait fait de la statue de Simon Bolivar, dans le XVIIIe arrondissement parisien, son « lieu de pèlerinage ».
Pour le quotidien, le programme de Jean-Luc Mélenchon fait figure de « big bang social d’un autre temps » : retraite à 60 ans, salaires plafonnés de 1 à 20, interdiction des licenciements boursiers. Prolongeant le jeu de mots d’Emmanuel Macron sur la taxe à 75% du candidat Hollande en 2012, le quotidien s’amuse des propositions de La France Insoumise : « c’est Cuba sans le soleil, mais aussi sans le rhum et la salsa. »
Pour Les Echos, Mélenchon incarne « le risque français »
Selon le quotidien économique Les Echos, la montée dans les sondages de Jean-Luc Mélenchon inquiète les investisseurs. L’écart de taux d’intérêt à 10 ans entre la France à l’Allemagne aurait bondi de 10 points. Cette hausse serait survenu après un sondage portant Jean-Luc Mélenchon à 18% d’intentions de vote.
Le programme fiscal du candidat de La France insoumise inquiète les marchés financiers : il prévoit une taxation à presque 100% des revenus supérieurs à 20 fois le revenu médian, qui atteint 1800 euros net par mois en 2017.
La dérision des réseaux sociaux
Les réseaux sociaux n’ont pas tardé à tourner en dérision ces articles de presse anti-Mélenchon. Sur Twitter, l’image de l’Oeil de Sauron, personnage maléfique du Seigneur des Anneaux, est associée au QG de campagne de Jean-Luc Mélenchon avec la mention « Source de l’image : Le Figaro ». Un montage photo présente le candidat de la France insoumise en Godzilla avec le titre « Meluchzilla ».
En 1981, « les chars russes à la Concorde »
Cette inquiétude de la droite rappelle celle de 1981 avant l’élection de François Mitterrand, premier président de la socialiste de la Ve République. Des autocollants de l’Union nationale interuniversitaire annonçaient l’arrivée du collectivisme en France. Le ministre de l’Intérieur de l’époque, Michel Poniatowski, craignait de voir arriver « les chars russes à la Concorde ».
Pour l’historien spécialiste du socialisme Alain Bergounioux, malgré une très vive critique par la droite du programme de Mitterrand en 1981, il est difficile de comparer la situation à la campagne anti-Mélenchon : « contrairement à Jean-Luc Mélenchon, François Mitterrand avait rompu avec les communistes avec la fin de l’union de la gauche en 1977. Il avait pris ses distances avec Georges Marchais et la droite croyait dans la victoire de Giscard. »
« C’est l’élection de François Mitterrand qui a créé un mouvement de panique dans la société française », raconte Alain Bergounioux. « La fuite des capitaux a duré quelques semaines et puis le paysage politique s’est recomposé. »
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Pour Alain Bergounioux, « l’arrivée de Mélenchon au second tour pourrait créer un vent de panique beaucoup plus fort qu’en 1981, surtout s’il est accompagné par Marine Le Pen… »