François Bayrou écarte une suspension de la réforme des retraites
A quelques heures du discours de politique générale, le premier ministre a commencé à donner ses arbitrages aux présidents des groupes du socle commun.
Par Alice Bardo
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Jacques Mézard l’a rappelé ce matin, certains exploitants agricoles n’ont pas reçu de versement des primes de la PAC depuis 2015. « Ce n’est pas normal », s’est offusqué le ministre de l’Agriculture, qui souhaite « accélérer les choses ». Il assure avoir fait de ce dossier une priorité et qu’il s’agit de « la première chose » dont il s’est occupé après sa prise de fonction. Sur le calendrier, il a annoncé qu’il comptait recevoir « dans les prochains jours » les structures de paiement gouvernementales et privées « pour qu’elles s’expliquent et que nous prenions les mesures nécessaires ».
L’autre dossier brûlant du ministre, c’est la préparation des états généraux de l’alimentation. « Ils vont être lancés au cours des prochaines semaines mais je ne pense pas que nous pourrons conclure avant septembre/octobre », a-t-il précisé. Jacques Mézard a rappelé sur le prix du lait était aussi une « priorité », d’autant qu’il s’agit d’un « engagement formel du Président vis-à-vis des agriculteurs ». « Je vais faire le maximum pour que nous arrivions à faire évoluer les choses », a-t-il assuré.
En outre, le sénateur du Cantal s’est engagé « à donner des réponses » aux éleveurs ayant subi un préjudice du fait de la grippe aviaire d’ici une semaine.
Enfin, le ministre de l’Agriculture a précisé sa position sur les pesticides. Pour lui, « il faut avoir une approche technique ». « Je fais confiance à la science », a-t-il renchéri tout en rappelant l’importance du principe de précaution, qui plaide plutôt en faveur de l’interdiction de certaines substances. « Sur les perturbateurs endocriniens, j’ai voté sans aucun état d’âme la proposition des écologistes », a rappelé Jacques Mézard. Ce ne fut toutefois pas le cas s’agissant des néonicotinoides. Sa position sur le glyphosate et d’autres produits controversés reste à déterminer : « J’ai demandé à l’administration de nous fournir là-dessus l’état technique et scientifique pour que je puisse prendre en toute connaissance de cause une décision. »
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