La Commission européenne devrait pouvoir entrer en fonction dès le 1er décembre après l’accord entre les trois principaux partis européens sur le collège des commissaires. Un accord qui illustre la place centrale de la droite européenne, prête à s’allier avec l’extrême droite.
« Mélenchon, c’est l’outrance, la haine incarnée et l’effondrement du pays », fustige le centriste Hervé Morin
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La phrase n’a pas manqué de faire réagir, et c’était le but, a expliqué Jean-Luc Mélenchon sur France Inter : « La police tue. »
« Mélenchon c’est l’outrance, c’est la haine incarnée, c’est la fragmentation à l’infini et l’effondrement économique et social du pays », a réagi Hervé Morin, président de la région Normandie, sur Public Sénat, qui n’arrive pas à « penser que le PS puisse avoir vendu son âme au point de s’associer » avec lui. « Tout son projet est surréaliste », tacle le président des Centristes, qui s’inquiète notamment des propositions économiques de la NUPES : « Il est pour l’effacement de la dette : vous dites terminé la BCE ? Vous pensez que des gens vont prêter à la France alors qu’on ne rembourse pas la dette ? Ce que propose Mélenchon c’est l’Amérique Latine et ce sont les plus pauvres qui seraient frappés, parce que les plus riches se débrouillent toujours. »
« Ne commençons pas à dire que les policiers sont des assassins »
De même sur le temps de travail, que la NUPES propose de réduire pour « partager », sur le modèle des 35h instaurées par la gauche plurielle au début des années 2000 : « Quand Mélenchon dit qu’il faut travailler moins, pour donner plus de travail à tout le monde, le problème c’est plutôt de trouver des Français et des Françaises pour travailler. Il n’y a pas un secteur où il n’y a pas de pénurie de main-d’œuvre. » Finalement, pour Hervé Morin, « tout, dans son projet, est du n’importe quoi. »
Et là où le bât blesse le plus pour le président de la région Normandie, ce sont bien ces fameux propos sur la police : « Vous ne pouvez pas revendiquer d’être le Premier ministre, d’être à la tête du pays, quand vous discréditez ceux qui sont chargés de faire respecter la loi. Chaque cas mérite une analyse judiciaire, s’il doit y avoir des sanctions, il doit y avoir des sanctions. Mais ne commençons pas à dire que les policiers sont des assassins. »