Alors que les députés PS soutiennent l’abrogation de la réforme des retraites portée par La France insoumise, qui efface également le mécanisme mis en place par l’ancienne ministre de la Santé Marisol Touraine sous François Hollande, le sénateur Bernard Jomier (Place publique), appelle les parlementaires de gauche à ne pas aller trop loin face aux enjeux démographiques.
Marine Le Pen veut « démonter les éoliennes arrivées à la fin de leur durée de vie », affirme Sébastien Chenu
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Attaquée sur son programme écologique par Emmanuel Macron qui l’a qualifiée de « climatosceptique », Marine Le Pen s’est retrouvée embarrassée par sa proposition de démantèlement des éoliennes, qu’elle a portée tout au long de la campagne. « Je ne comprends pas pourquoi Emmanuel Macron hystérise le débat », tente d’abord de tempérer Sébastien Chenu (RN), avant de réitérer la réticence du Rassemblement national face aux énergies renouvelables, et notamment l’éolien : « On souhaite arrêter tout subventionnement à l’éolien, qui est une énergie intermittente et chère. C’est très destructeur de paysages, d’emplois et c’est très laid. C’est le visage de la France qui change. »
« Emmanuel Macron a une logique ultralibérale, nous avons une logique localiste, s’appuyant sur l’économie circulaire »
La candidate du Rassemblement national n’a donc pas complètement abandonné l’idée de démantèlement des éoliennes, mais dans cette campagne de second tour, ses soutiens développent une sorte de proposition intermédiaire, qui fait peser le coût du démantèlement aux entreprises : « Pour les éoliennes qui existent déjà, nous demandons aux entreprises qui les ont installées de les démonter à la fin de leur durée de vie, qui est d’une dizaine d’années. On ne peut pas laisser ce coût à des petites communes qui les ont sur leur terrain. » Au niveau énergétique, Sébastien Chenu préfère miser sur le nucléaire, que « le GIEC ne condamne pas », ainsi que sur l’hydrogène, insuffisamment soutenu par Emmanuel Macron d’après lui.
Le porte-parole du Rassemblement national insiste d’ailleurs sur le bilan du Président sortant, « condamné pour inaction climatique », en matière écologique : « Emmanuel Macron a un bilan, il a une logique libérale, qui amène du changement climatique. Il rejette la faute sur les autres, mais son bilan ne parle pas pour lui, ce n’est pas la peine d’insulter les autres. » Finalement, Sébastien Chenu tente de défendre que deux visions de l’écologie s’affrontent dans ce second tour : « Emmanuel Macron a une logique ultralibérale, nous avons une logique localiste, s’appuyant sur l’économie circulaire. »
Mais cette logique « localiste » du RN est-elle compatible avec le respect de l’accord de Paris ? « On reste dans l’accord de Paris », affirme le porte-parole du Rassemblement national, qui entend tout de même « regarder si le calendrier est respectable en tout point » : « Pourquoi s’enfermer dans un calendrier s’il n’est pas tenable, alors qu’il y a une crise économique et de pouvoir d’achat très importante qui frappe à la porte. On peut peut-être en changer le cadencement. »