Après l’annonce du gouvernement de la limitation de vitesse de 90 à 80km/h sur les routes secondaires à double sens, les réactions hostiles ne se sont pas fait attendre. Philippe Dominati, sénateur (rattaché au groupe LR) de Paris fait partie de ceux qui s’opposent à cette décision : « Ce n’est pas une mesure prise avec la concertation qui aurait dû être nécessaire ».
Le sénateur de Paris regrette le « classicisme » de cette mesure : « Elle n’est en rien moderne (…) Il y aurait peut-être mieux valu trouver des solutions différenciées pour les automobilistes. J’aurais trouvé cela plus contemporain (…) plus adapté à la technologie d’aujourd’hui (…) Les véhicules d’aujourd’hui ne sont pas ceux d’il y a 20 ans. On sait que certains véhicules peuvent être bridés, d’une certaine manière. Il y a certaines zones géographiques qui peuvent être bridées. »
Le sénateur de Paris, regrette qu’il y ait « un coût » à cette mesure : « Qui va payer ? Le contribuable (…) Moi en tant que rapporteur spécial de la sécurité à la commission des finances du Sénat, je n’ai pas pu obtenir de moyens spécifiques pour nos forces de l’ordre, qui sont déjà débordées (…) Tout ça me semble un peu fait en dépit du bon sens. »
Avec cette mesure, certains élus de la ruralité estiment que leurs territoires risquent d’être encore plus enclavés : « Ils ont mille fois raison » réagit Philippe Dominati. « Dans les zones rurales, mes collègues, évidemment, sont furieux. Ils disent que [ce sont] des mesures prises par quelqu’un qui n’a pas l’occasion d’utiliser son véhicule personnellement pour des raisons de travail. »