Les principales mesures du programme de Macron à ce jour

Les principales mesures du programme de Macron à ce jour

Voici un état des lieux provisoire des principales mesures dévoilées à ce jour par Emmanuel Macron, en attendant la présentation...
Public Sénat

Par Stéphanie LEROUGE

Temps de lecture :

4 min

Publié le

Voici un état des lieux provisoire des principales mesures dévoilées à ce jour par Emmanuel Macron, en attendant la présentation complète et chiffrée de son programme pour la présidentielle, a priori fin février/début mars:

* ECONOMIE/TRAVAIL:

- 35 heures: Emmanuel Macron veut conserver la durée légale du travail à 35 heures, tout en renvoyant "à l'accord de branche, l'accord d'entreprise la possibilité de négocier d'autres équilibres".

- Augmentation de "près de 50%" du montant moyen de la prime d'activité, pour un coût supplémentaire de 2,1 milliards d'euros.

- Transformation du Crédit d'impôt compétitivité emploi (CICE) en allègement de charges durable

- Suppression de la totalité des charges "générales" au niveau du SMIC. Pour tous les salaires: suppression des cotisations maladie et des cotisations chômage( 3,1 points de charge) grâce à une augmentation de 1,7 point de la CSG, en protégeant les chômeurs et 40% des retraités les plus modestes.

- Transformation de l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF) en impôt sur la rente immobilière. La part qui finance l'économie réelle, c'est-à-dire la détention d'entreprise ou d'action, ne serait plus imposée.

- Chômage: Gestion de l'Unedic et de la formation professionnelle par l'Etat. Extension de l'assurance-chômage pour les indépendants après 5 ans d'activité. "Au bout d'un certain temps de chômage", obligation de se former pour être indemnisé. A l'issue de la formation, suppression de l'indemnisation en cas de refus de toute "offre d'emploi raisonnable". Indemnisation des chômeurs même après une démission. Le plafond des indemnités devra être revu à la baisse.

- Prud'hommes: mise en place d'un plancher et d'un plafond des dommages et intérêts accordés aux prud'hommes pour licenciement

- mise en place d'un système de bonus-malus dans les cotisations d'entreprise selon le recours au CDI par rapport au CDD

- construire un régime universel de retraite indépendant du statut (salarié, indépendant ou fonctionnaire)

* EUROPE

- lancement dans toute l'Union européenne, dès la fin des élections allemandes à l'automne 2017, de conventions démocratiques, pour construire un projet politique commun ensuite soumis à la validation de tous les Etats membres.

- possibilité pour les Etats membres qui le souhaitent d'aller plus loin dans la convergence fiscale, sociale et énergétique

- crise migratoire: examen des demandes d'asile au plus près des conflits, dans les consulats des pays limitrophes

- sortir les investissements d'avenir des critères de Maastricht. Mise en place d'un plan d'investissement européen beaucoup plus puissant que le plan Juncker

- création d'un ministre des Finances de la zone euro

* INSTITUTIONS:

- nécessité d'avoir un casier judiciaire vierge pour accéder à des fonctions ministérielles

- introduction d'une dose de proportionnelle à l'Assemblée

- non cumul des mandats de parlementaires dans le temps

* SANTE:

- doublement des maisons de santé d'ici 2022 pour lutter contre les déserts médicaux

- vente des médicaments à l'unité

- prise en charge à 100% des frais de lunette, des prothèses dentaires et d'audition d'ici 2022

- création d'un service sanitaire de trois mois pour tous les étudiants en santé

* SECURITE

- recrutement de 10.000 policiers et gendarmes en 3 ans

- création d'une cellule centrale de traitement des données de masse de renseignement

* EDUCATION:

- division par deux du nombre d'élèves dans les classes de CP en zone d'éducation prioritaire, grâce à la création de 12.000 nouvelles classes

- introduire la sélection au niveau du master à l'université

- transfert aux régions de la gestion de l'enseignement professionnel

- assumer l'autonomie des établissements scolaires, notamment au niveau pédagogique

- rétablissement des sections européennes et des classes bi-langues

* LOGEMENT:

- création d'un bail mobilité, avec des droits restreints pour le locataire, réservé aux publics les plus en difficultés

- augmenter l'offre de logements pour à terme "débrancher" l'encadrement des loyers

* ENVIRONNEMENT

- respect de la trajectoire définie par la loi de transition énergétique, fermeture de Fessenheim

- construction de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes

- politique de convergence des fiscalités sur l'essence et le diesel sur 5 ans

* CULTURE

- création d'un "pass culture" de 500 euros pour chaque Français l'année de ses 18 ans

- extension des horaires des bibliothèques

Dans la même thématique

Paris: French Government Weekly Cabinet Meeting
5min

Politique

Pour Bruno Retailleau, les conditions sont réunies pour rester au gouvernement

Alors que François Bayrou souhaite pouvoir avoir le ministre de l’Intérieur sortant dans son équipe, Bruno Retailleau a obtenu les garanties qu’il attendait, selon l’entourage du ministre. Il est prêt à lâcher l’idée d’un grand texte immigration, qui susciterait une levée de boucliers, pour « saucissonner » les sujets via plusieurs propositions de loi. Globalement, les LR sont rassurés et devraient rester au gouvernement.

Le

Les principales mesures du programme de Macron à ce jour
4min

Politique

Retraites : « Si nous étions dans un pays véritablement démocratique, cette réforme serait déjà abrogée », dénonce Ian Brossat

C’est le signe d’ouverture vers la gauche qu’on retient de la réunion, ce jeudi 19 décembre, entre les différents représentants des partis politiques (hors Rassemblement national et La France insoumise) et François Bayrou. Le nouveau Premier ministre propose de remettre en débat la réforme des retraites, pour aboutir à un nouveau compromis avec les partenaires sociaux d’ici septembre. Sans nouvel accord, c’est la réforme adoptée en 2023 qui continuerait à s’appliquer. « Lorsque François Bayrou met tous les représentants de partis et de groupes autour de la table, je pense qu’il envoie un signal d’ouverture qui va le légitimer. Il est conscient de la situation politique inédite et il tend des mains », salue la députée Renaissance Eléonore Caroit, sur le plateau de Parlement Hebdo, au lendemain de la rencontre. « Au lieu d’avoir cette posture de contestation permanente, travaillons ensemble ! » « La première des choses, c’est de suspendre l’application de cette réforme, pour permettre aux 50 000 salariés qui devaient partir en retraite et qui en ont été empêchés cette année de pouvoir le faire », rétorque le sénateur communiste Ian Brossat. Une position partagée par l’ensemble des partis de gauche, à la sortie de la rencontre à Matignon la veille. Tous attendent davantage de compromis de la part du Premier ministre, avant de s’engager à ne pas le censurer. « Pour l’instant, il n’y a absolument rien qui garantisse à François Bayrou d’échapper à une motion de censure, parce que tout ce qu’il dit va dans le sens d’une perpétuation des politiques macronistes menées depuis 7 ans », fustige le sénateur communiste. Une position que dénonce vivement la députée Renaissance : « S’il faut revenir sur cette réforme, s’il y a des choses à améliorer, je suis tout à fait prête à ce qu’on en discute. Mais je pense qu’il faut qu’on arrête de polariser le débat. Au lieu d’avoir cette posture, cette attitude de renfermement et de contestation permanente, travaillons ensemble ! » Ian Brossat dénonce un « déni de démocratie » Ce n’est pas la première fois que le débat des retraites revient sur la table ces derniers mois. À la fin du mois de novembre, La France insoumise avait profité de sa niche parlementaire à l’Assemblée pour introduire une proposition de loi visant à abroger la réforme. Après des débats houleux, le texte n’avait pas pu être voté en raison du trop grand nombre d’amendements déposés par les groupes de la droite et du centre. « Lorsqu’ils ont eu la possibilité de voter aux dernières élections, les Français ont massivement soutenu des partis politiques qui s’engageaient à abroger la réforme. Quand ce sujet a, à nouveau, été débattu à l’Assemblée, les députés macronistes ont pratiqué l’obstruction pour éviter le vote d’une loi d’abrogation », dénonce Ian Brossat. « Si nous étions dans un pays véritablement démocratique, cette réforme serait déjà abrogée », ajoute-t-il, dénonçant un « déni de démocratie ». Une expression qui ne passe pas pour Eléonore Caroit. « C’est une réforme dont l’examen a pris trois semaines, vous pensez qu’elle aurait pu être abrogée dans une niche parlementaire ? C’est fantaisiste », fustige la députée. De son côté, François Bayrou a répété sur le plateau de France 2 après la rencontre à Matignon, qu’il était ouvert à une autre solution que le report de l’âge de départ de 62 à 64 ans pour financer le système des retraites. Le nouveau Premier ministre a notamment rappelé qu’il avait été « un militant de la retraite à points ».

Le

Les principales mesures du programme de Macron à ce jour
4min

Politique

« Consternés », « dépités », « enfumage » : après sa rencontre avec François Bayrou, la gauche menace plus que jamais le Premier ministre de censure

Les chefs de partis et de groupes parlementaires étaient reçus à Matignon par François Bayrou, qui promet de former un gouvernement « avant Noël ». Une rencontre dont les socialistes, écologistes et communistes ressortent sans avoir « trouvé de raison de ne pas censurer » le nouveau Premier ministre, rapporte Olivier Faure.

Le