« Les Français ont besoin d’être habitués à des personnages » souligne le réalisateur Georges-Marc Benamou. Marine Le Pen, dont c’est la troisième campagne présidentielle se serait donc inscrite dans l’environnement familier de certains électeurs, comme on s’était habitué avant elle, rappelle-t-il, à Chirac ou Mitterrand en leurs temps.
« Cet effet Zemmour a été assez bénéfique pour elle, analyse-t-il, cela l’a adouci, il l’a éclairé, humanisé », Georges-Marc Benamou
Mais pour Georges-Marc Benamou, il y a une autre clé pour comprendre la position de Marine Le Pen dans les sondages, à trois semaines du premier tour de l’élection présidentielle. C’est son principal challenger : Éric Zemmour.
« Cet effet Zemmour a été assez bénéfique pour elle, analyse-t-il, cela l’a adouci, il l’a éclairée, humanisée ». « La violence, la raideur idéologique d’Éric Zemmour ont fait de Marine Le Pen une femme qui aime les chats ».
Un atout dont a joué la présidente du Rassemblement National mais au-delà de la communication et de la stratégie électorale, il y a pour Georges-Marc Benamou « une sorte de vérité : on ne triche pas quand on est en permanence sous le feu des projecteurs ».
Un épisode qui rappelle pour celui qui a bien connu les anciens présidents : « En 1994, Jacques Chirac avait morflé, il avait été trahi » mais il avait trouvé une certaine force et les Français avaient eu pour lui « une certaine sympathie ». Reste à savoir jusqu’où cet élan portera la candidate du Rassemblement national, elle qui reste largement derrière le président Macron dans les estimations pour le second tour du scrutin le 24 avril prochain.
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