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Jean-François Rapin fustige l’absence d’élus du littoral au sein de l’Agence nationale de la cohésion des territoires
Par Public Sénat
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Le sénateur Jean-François Rapin tape du poing sur la table. Le décret précisant la composition du conseil d’administration de l’Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT), née des suites d’une proposition de loi du Sénat adoptée en juillet, est paru fin novembre, et laisse un goût amer à l’élu du Pas-de-Calais.
Dans une tribune publiée ce samedi dans le Courrier Picard, Jean-François Rapin, également président de l’Association nationale des élus du Littoral (ANEL), reproche au gouvernement de n’avoir pas spécifiquement prévu la présence de représentant du littoral au sein de l’instance chargée d'accompagner les collectivités territoriales et leurs groupements dans la définition de leurs projets territoriaux. Il a reçu le soutien de plus de 140 élus, tous groupes parlementaires confondus, exception faite de La République en marche. Si le sénateur souligne une intention “louable” du gouvernement avec la création de cette agence, il déplore également que “6 millions d’habitants vivant dans les territoires littoraux de la France hexagonale et des Outre-mer” soient laissés de côté de par la composition du conseil d’administration.
“Je pense qu’il y a eu une faute”, déclare le sénateur à publicsenat.fr, rappelant que le texte de loi était prévu pour “assurer la diversité des territoires”. Le décret prévoit, par exemple, la nomination à l’ANCT d’un représentant après consultation de l'association nationale des élus de la montagne. “Si le littoral n’est pas reconnu comme un territoire national au titre de ce qu’il est, de tout ce qu’il apporte, des enjeux qu’il porte, des difficultés qu’il comprend quelques fois, c’est dommage”, poursuit le sénateur.
Dans sa tribune, Jean-François Rapin rappelle les enjeux spécifiques aux territoires littoraux, notamment l’importance de l’océan dans la régulation du climat, de la biodiversité marine, “élément essentiel de notre survie sur la planète”, le développement d’un tourisme durable, ou encore la question des migrants qui arrivent sur le territoire ou le quittent par la mer. Autant de sujets qui relèvent, insiste-t-il, de la “cohésion nationale” et nécessitent d’être pensés dans le cadre de l’ANCT.
“Pour moi, c’est clair, il faut réécrire le décret”, explique Jean-François Rapin à publicsenat.fr pour, comme il l’écrit dans sa tribune, “redonner au littoral, ainsi qu’à tous ses acteurs, la juste place qu’ils doivent justement avoir”.