Erasmus, le programme d’échange d’étudiants et d’enseignants entre les universités, les grandes écoles européennes et des établissements d’enseignement à travers le monde, a déjà bénéficié à 615 000 étudiants français depuis sa création, en 1987, « mais seulement à 25 600 apprentis » souligne la ministre du Travail. Une « différence » à laquelle elle compte remédier par l’intermédiaire de Jean Arthuis, qui est désormais chargé auprès d’elle du développement d’Erasmus pro pour l’apprentissage.
Le député européen devra « identifier les freins à la mobilité au niveau national et européen », ainsi que « formuler des propositions d’action pour favoriser la mobilité des apprentis » avec un objectif : porter le nombre d’apprentis à 15 000 d’ici 2022, soit doubler leur nombre actuel.
Cela impliquera notamment de créer un « statut de l’apprenti mobile », mais également « d’adapter les référentiels et les outils pédagogiques à la mobilité », précise Muriel Pénicaud dans son communiqué. Jean Arthuis sera aussi chargé de rédiger un guide pratique de la mobilité, de développer une application dédiée et de préparer la prochaine Journée franco-allemande du 22 janvier prochain consacrée à la mobilité des apprentis. Par ailleurs, les financements dédiés devront être augmentés.
Le représentant spécial de la Ministre du Travail chargé du développement d’Erasmus pro pour l’apprentissage devra enfin « travailler en étroite collaboration avec le ministère de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer.