Alors que François Bayrou vient d’annoncer la composition de son gouvernement, l’exécutif peut enfin se mettre au travail, estiment les représentants du bloc central au Sénat. Pour cela, il faudra composer avec le Parti Socialiste tout en ménageant LR qui conditionne encore son soutien au gouvernement. Une tâche périlleuse.
Grand débat : « Cinq heures tous les deux jours, ce serait Poutine, on rigolerait ! » s’amuse Marie-Noëlle Lienemann
Par Marion D'Hondt
Publié le
Pour Marie-Noëlle Lienemann, Patrick Kanner « a raison de saisir le CSA » (voir notre article ici). Elle dénonce « de grands shows où il n’y a jamais la contradiction ».
« Cinq heures tous les deux jours, ce serait Poutine, on rigolerait ! Il n’y a pas l’ombre d’une contradiction. Il dit des choses fausses, personne ne peut dire : "C’est pas vrai ce que vous dites." »
Pour la sénatrice, « le Président écoute, mais pour dire : "Je vais y réfléchir" ». Elle dénonce « une démocratie monarchique », où la population n’est pas associée aux décisions. La sortie de crise passerait par une constituante ou un vote aux législatives anticipées, selon elle.
Figures du grand débat : « Ils peuvent faire ce qu’ils veulent, ça ne marche pas »
Selon Marie-Noëlle Lienemann, « ce n’est pas le rôle des ministres » d’animer les débats. Elle considère que « le talk-show de Cyril Hanouna aurait pu très bien se faire sans Marlène Schiappa ». Sur l’implication de Sébastien Lecornu, la sénatrice est « en total désaccord » puisque « ça biaise le débat public ».
Primaire de la gauche : « La liste qui rassemble, pour l’instant, c’est celle de la France insoumise »
Afin de rassembler les différentes listes de gauche en vue des européennes, Benoît Hamon a proposé une « votation citoyenne » pour laisser « les citoyens de gauche » choisir.
Marie-Noëlle Lienemann « ne comprend pas » l’intention de Benoît Hamon. Elle dénonce « une combine d’appareil » pour « se substituer à une dynamique de rassemblement. » Elle regrette la volonté d’exclure la France insoumise de ces primaires, alors que c’est « le premier parti de gauche ».
Affaire Benalla : « La commission d’enquête peut déposer plainte pour parjure »
Marie-Noëlle Lienemann est « consternée » par les récents développements de l’affaire Benalla. Elle « craint que la pelote ne soit pas totalement déroulée ». Pour elle, les faits récemment révélés « sont d’ordre privé » et donc ne rentrent pas dans le cadre d’une commission d’enquête. Toutefois, la commission ouverte le 23 juillet peut « déposer plainte pour parjure ».