La Haute assemblée a adopté une proposition de loi socialiste visant à renforcer l’indépendance ces médias. Mais la droite sénatoriale a supprimé les principales mesures, dont la création d’un droit d’agrément sur la nomination du directeur de la rédaction. La ministre de la Culture, Rachida Dati, a annoncé l’arrivée d’un « projet de loi issu des conclusions des états généraux de l’information ».
Geoffroy Roux de Bézieux redoute que l’inflation ne s’installe pour « un petit moment »
Par Public Sénat
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Avant la guerre en Ukraine, beaucoup d’analystes économiques ne voyaient l’inflation que transitoire, dans un monde de reprise post-pandémique. François Villeroy de Galhau, le gouverneur de la Banque de France, évoquait même une « bosse temporaire » en 2022. « J’ai dit : je pense que c’est là pour durer », rappelle Geoffroy Roux de Bézieux, ce 21 mars. Le président du Medef, invité d’Audition publique (Public Sénat / LCP-Assemblée nationale / Le Figaro Live), n’a pas débordé d’optimisme sur ce sujet redouté des ménages, loin de là.
« En alimentaire, on n’a pas vu le début de la conséquence de l’augmentation des matières premières dans les prix que vous payez », a-t-il averti. L’inflation pourrait dépasser les 4 % sur un an en mars, après avoir déjà atteint 3,6 % en février, estimait la semaine dernière l’Insee, dans une nouvelle prévision. Le patron du Medef a rappelé que les hausses des prix mettaient parfois du temps à se répercuter en bout de chaîne. Mais également que l’inflation française était encore loin du niveau observé dans d’autres marchés. « On est plutôt à 5 % en Europe, et 7 ou 8 aux États-Unis ». « Je pense qu’on est parti dans un cycle, qui est difficile à imaginer – ce qu’on appelle la boucle inflation-salaires – pour un petit moment. »
L’inflation pourrait-elle avoir des conséquences néfastes sur l’économie française ? Geoffroy Roux de Bézieux a souligné que la situation des entreprises actuellement était « plutôt bonne », avec des « fondamentaux solides » de l’économie française. Mais l’incertitude liée à la guerre pourrait entamer la confiance des ménages ou des investisseurs. « Il y a une sorte de glaciation qui peut durer longtemps », reconnaît-il.