Et s’ils étaient sénateurs en 2017…

Et s’ils étaient sénateurs en 2017…

Les investitures des candidats pour les sénatoriales de septembre prochain sont en cours dans les différentes formations politiques et pourraient réserver quelques surprises.
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La présidentielle et les législatives sont, certes, dans toutes les têtes mais les sénatoriales du 24 septembre prochain aiguisent aussi les appétits. Les sièges de la Haute-assemblée ont été renouvelés pour moitié en 2014, et la seconde moitié le sera dans quelques mois. Sont concernés les départements allant de l’Indre-et-Loire (37) aux Pyrénées-Orientales (66) ainsi que tous les départements d’Ile-de-France, certains d’Outre-mer et les six sièges représentants les Français établis hors de France. L’entrée en vigueur de la loi sur le non-cumul des mandats devrait, en outre, conduire à plus de renouvellement.

Le Sénat : un plan C pour Benoît Hamon ?

Le candidat à la primaire de gauche a actuellement d’autres ambitions que le palais du Luxembourg. Placé, selon différentes enquêtes d’opinion, parmi les trois favoris de la primaire de gauche, l’ancien ministre de l’Education s’échine à se construire une carrure de présidentiable. Il n’empêche, comme l’explique l’hebdomadaire Marianne, dans l’hypothèse d’une défaite à la primaire et/ou à la présidentielle, puis aux législatives, Benoît Hamon ne serait pas contre un passage au Sénat. Le gel des investitures PS dans son fief des Yvelines validerait cette option. D’autant que l’unique sénatrice socialiste du département, Catherine Tasca, ne se représente pas. « Je n’ai pas parlé de ça avec Benoît Hamon mais ce serait bien possible » reconnait l’ancienne ministre, ce mardi, à publicsenat.fr.

Frédéric Péchenard c’est fait, et bientôt Brice Hortefeux ?

L’ex grand flic et ami proche de Nicolas Sarkozy, Frédéric Péchenard a fait les frais de la victoire de François Fillon à la primaire de droite. Débarqué de son poste de directeur général des Républicains, il a été réintroduit récemment dans l’organigramme du parti en tant que simple membre du pôle sécurité. Pas vraiment de quoi satisfaire pleinement le conseiller de Paris qui lorgnerait donc sur le Sénat en guise de compensation. Alors que les investitures LR sont loin d’être closes, le sénateur LR de Paris, Pierre Charon, autre proche de Nicolas Sarkozy, confirme pourtant celle de Frédéric Péchenard. « Il sera sur ma liste » déclare-t-il, lapidaire, ce mardi, à publicsenat.fr. Le Sénat verra peut être un troisième sarkozyste historique sur ses bancs à l’automne prochain. Le site Internet Lyon Mag croit savoir que Brice Hortefeux n’exclut pas de se lancer dans l’aventure. Contacté par publicsénat.fr, l’actuel député européen ne confirme ni n’infirme…

Le retour d’André Vallini « dans le bordel des années 30 »

Investi tête de liste PS en Isère, l’actuel ministre des Relations avec le Parlement, André Vallini, pourrait faire son retour au Sénat. Une maison qu’il ne connait que trop peu puisque élu sénateur en septembre 2011, il est nommé secrétaire d’Etat en charge de la réforme territoriale au printemps 2014, soit seulement deux ans et demi au Palais du Luxembourg. Un lieu à l’égard duquel, il avait eu des mots malheureux peu de temps après son élection qualifiant le Sénat de « vieillot » où « il ne se passe rien » et allant même jusqu’à oser cette comparaison. « On dirait un bordel des années 30 ». A noter également qu’une autre ministre, et ancienne sénatrice, Laurence Rossignol a annoncé en septembre dernier qu’elle souhaitait revenir au Sénat en 2017 « quelque soit le résultat de l’élection présidentielle »

Ceux qui partent…

Le sénateur-maire PS d’Alfortville Luc Carvounas ne se représentera pas aux sénatoriales dans le Val-de-Marne. Ce proche de Manuel Valls sera candidat aux législatives. S’il est élu député, la loi sur le non-cumul des mandats devrait le contraindre à quitter la mairie d’Alfortville. Même chose pour le sénateur PS de la Nièvre Gaëtan Gorce. Proche d’Arnaud Montebourg, il se présente également aux législatives. Le sénateur LR Hugues Portelli ne représentera pas dans le Val d’Oise. Contacté par publicsenat.fr, il annonce que Nathalie Groux, maire de Beaumont-sur-Oise, commune où est décédé le jeune Adama Traoré, devrait figurer en position éligible sur la liste LR du département.

La gauche veut conforter son fief parisien

À Paris, les quatre candidats socialistes en position d’éligibilité sont connus : le maire du Xème arrondissement Rémi Féraud, la Première vice-présidente du Conseil régional d’Ile-de-France, Marie-Pierre de la Gontrie, le sénateur David Assouline et la sénatrice Marie-Noëlle Lienemann. Les sénateurs étant élus par les grands électeurs composés à 95% des conseillers municipaux, conseillers départementaux et régionaux, la gauche devrait perdre des sièges en 2017 suite à la vague bleue qui a marqué les scrutins locaux depuis 2014. Exception faite de Paris qui où le PS et la gauche ont conservé la mairie. Résultat, sur les 8 sièges qu’elle détient, la gauche pourrait en conserver 7. Sur cette question, le sénateur de Paris et Premier secrétaire du parti communiste, Pierre Laurent, a laissé entendre, sur Public Sénat et Sud Radio, qu’il pourrait se présenter à sa propre succession.

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