Alors que le gouvernement demande un effort budgétaire de 5 milliards d’euros aux collectivités – « 11 milliards » selon les élus – le socialiste Karim Bouamrane affirme que « Michel Barnier est totalement inconscient ». Le PS a organisé ce matin, devant le congrès des maires, un rassemblement pour défendre les services publics.
Éric Ciotti : « Entre Macron et Zemmour, je le dis, je préfère Zemmour »
Par Public Sénat
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Il persiste et signe. Après avoir déclaré début septembre qu’il serait prêt à voter pour Éric Zemmour au second tour de la présidentielle, si le polémiste se retrouve face à Emmanuel Macron, le député LR Éric Ciotti a maintenu sa position mercredi matin, au micro de « Bonjour chez vous » sur Public Sénat. « Je pourrais le chanter mais ça risquerait de contrarier la météo », a commencé par plaisanter celui qui est également candidat à l’investiture de son parti pour 2022, avant d’ajouter : « Je ne regrette rien, j’assume mes choix. »
« Entre Macron et Zemmour, je le dis : je préfère Zemmour », explique Éric Ciotti. « Je ne suis pas quelqu’un qui change de conviction au fil du temps ou du vent », poursuit l’élu, qui reconnaît « partager une partie du constat que dresse Éric Zemmour quand il décrit une France en déclin menacée par l’islamisme et une immigration de masse ». « Il est inutile de nier ce constat, je le fais depuis des années, ce serait ridicule », ajoute-t-il.
Une proximité, mais pas de ralliement
« Mais ma conviction est que seul un candidat LR peut gagner cette élection présidentielle, car je pense que face à Emmanuel Macron, Éric Zemmour aura le même plafond de verre que [Marine Le Pen] », tient toutefois à préciser le conseiller départemental des Alpes-Maritimes, qui balaye également l’hypothèse d’un ralliement. « Je me bats dans ma famille politique, je ne l’ai jamais quittée, j’ai adhéré au RPR à 16 ans, en 1981. J’ai traversé avec des amis solides toutes les tempêtes et je me battrai pour que notre famille politique donne le meilleur d’elle-même pour redresser la France », martèle le candidat LR à la présidentielle.
« Avec Hervé Morin, il y aura forcément un candidat commun, il ne peut pas en être autrement »
Sur ce point, Éric Ciotti assure entretenir de bonnes relations avec ses compétiteurs à l’investiture LR : « Entre nous on s’entend bien, il n’y a pas de conflits. J’ai des relations personnelles amicales que ce soit avec Valérie Pécresse, avec Xavier Bertrand ou Michel Barnier. On se parle tous », explique-t-il.
Interrogé quant au choix des militants LR d’exclure les autres formations politiques, notamment la famille centriste, du processus de désignation du candidat à la présidentielle, Éric Ciotti espère un rassemblement à l’issue du congrès du 4 décembre prochain. « Avec Hervé Morin, il y aura forcément un candidat commun, il ne peut pas en être autrement. On travaille déjà aux législatives », glisse le député. La veille, le président des Centristes avait qualifié sur notre antenne d’« idiot » le choix d’un congrès de désignation ouvert aux seuls militants LR, indiquant qu’il attendrait l’issue du vote avant de se prononcer officiellement sur un ralliement.