Moins d’une heure après la publication des estimations, la Première ministre a pris la parole, depuis le siège d’Ensemble. À titre personnel, elle a remercié les électeurs qui l’ont placée en tête dans la sixième circonscription du Calvados. Mais c’est surtout à l’échelle nationale qu’Élisabeth Borne a salué les électeurs d’Ensemble, la coalition qui regroupe Renaissance (ex-La République en marche), le MoDem ou encore Horizons. « Grâce à eux, et à notre présence massive au second tour, nous sommes la seule force politique en mesure d’obtenir la majorité à l’Assemblée nationale », s’est félicitée la cheffe du gouvernement.
Car si l’écart est faible entre les partis de gauche réunis sous la bannière commune de la NUPES, et la majorité présentielle, Renaissance est en meilleure position pour dégager une majorité au second tour, le 19 juin prochain. Toute la question est de savoir si cette majorité sera absolue (289 députés minimum) ou relative, c’est-à-dire nécessitant l’appui d’une autre formation politique. « Nous avons une semaine de mobilisation devant nous, une semaine pour convaincre, pour obtenir une majorité forte et claire », a encouragé Élisabeth Borne. « Seule cette majorité forte et claire nous permettra de répondre aux urgences qui pèsent sur le quotidien des Français et de relever les défis d’avenir. »
« Nous ne pouvons pas prendre le risque de l’instabilité »
Après avoir dénoncé les « extrêmes », au pluriel, elle a affirmé que seul Renaissance portait « un projet de cohérence, de clarté et de responsabilité ». « Face à la situation du monde et à la guerre aux portes de l’Europe, nous ne pouvons pas prendre le risque de l’instabilité et des approximations », a-t-elle ajouté.
La Première ministre a également eu un mot pour les citoyens qui ont boudé les urnes. Selon l’estimation Ipsos/Sopra Steria pour France Télévisions, Radio France, LCP-AN / Public Sénat, l’abstention atteindrait 52,3 %. Un record pour un premier tour d’élections législatives. « Notre premier devoir collectif, c’est de faire reculer l’abstention », a commenté Élisabeth Borne. Aux abstentionnistes, elle a déclaré qu’il fallait croire « dans la force de leur vote ».