Condamnation d’Adrien Quatennens : « Demander à un élu de démissionner, ça n’existe pas », répond Mathilde Panot

Condamnation d’Adrien Quatennens : « Demander à un élu de démissionner, ça n’existe pas », répond Mathilde Panot

Invité de notre matinale, Mathilde Panot est revenue sur la condamnation d’Adrien Quatennens pour violences conjugales. La présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale n’envisage pas d’exclusion définitive du groupe, alors que le député du Nord a été suspendu quatre mois.
Louis Mollier-Sabet

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

La condamnation est tombée mardi. Adrien Quatennens a écopé de quatre mois de prison avec sursis pour « violences sans incapacité commises par conjoint » entre octobre et décembre 2021, ainsi que pour « envoi régulier et malveillant de messages. » Le groupe parlementaire LFI – NUPES a aussi pris des sanctions de son côté, selon une « procédure collective », explique Mathilde Panot, présidente du groupe à l’Assemblée nationale : « Nous avons pris une décision côté groupe parlementaire. Parce que nous prenons au sérieux la question des violences sexistes et sexuelles, nous prenons la décision de le radier de notre groupe parlementaire pendant 4 mois et de conditionner son retour à un stage de sensibilisation auprès d’une association. »

« Personne n’a demandé l’exclusion définitive d’Adrien »

« Personne n’a demandé l’exclusion définitive d’Adrien, je le dis », précise Mathilde Panot, alors que le député LFI arpentera probablement les travées de l’Assemblée nationale dès la rentrée prochaine : « Il peut revenir à l’Assemblée comme il l’entend, personne ne peut lui interdire d’aller et venir. Cela appartient à Adrien Quatennens, ses électeurs lui demandent des comptes, de reprendre le travail parlementaire. »

La présidente du groupe LFI-Nupes n’envisage pas de pousser le député du Nord à la démission, malgré les demandes de plusieurs députés de la Nupes : « Nous ne pouvons pas demander ça à un député. Demander à un élu de démissionner, ça n’existe pas. » Mathilde Panot explique aussi ne pas en avoir référé à Jean-Luc Mélenchon : « Je lui ai expliqué le processus que nous avions choisi avec le groupe parlementaire. Jean-Luc Mélenchon n’a pas dit ‘faites-ci ou faites ça’. Mais j’échange régulièrement avec lui. »

Dans la même thématique

Condamnation d’Adrien Quatennens : « Demander à un élu de démissionner, ça n’existe pas », répond Mathilde Panot
3min

Politique

Emmanuel Grégoire candidat à la mairie de Paris : "Je ne pourrai pas soutenir quelqu'un qui a passé son temps à me tirer le tapis sous le pied », déclare Anne Hidalgo

Invitée de la matinale de Public Sénat, la maire de Paris Anne Hidalgo s’est exprimée sur la fin de son mandat, et les élections municipales à venir. Si l’édile soutient le sénateur socialiste Rémi Féraud pour la succéder, elle attaque son premier adjoint Emmanuel Grégoire, également candidat, qui n’a pas « rempli son rôle de protéger le maire ».

Le

Condamnation d’Adrien Quatennens : « Demander à un élu de démissionner, ça n’existe pas », répond Mathilde Panot
2min

Politique

Assouplissement du ZAN : Agnès Pannier-Runacher dénonce « la manière dont certains populistes se saisissent de ce sujet »

La majorité sénatoriale propose d’assouplir les objectifs de zéro artificialisation nette (ZAN) des sols, dans un texte examiné à partir de ce 12 mars. Si la ministre de la Transition écologique accepte de donner « un peu de souplesse » aux élus locaux dans l’application de la loi, elle s’oppose à tout abandon des objectifs chiffrés.

Le

Condamnation d’Adrien Quatennens : « Demander à un élu de démissionner, ça n’existe pas », répond Mathilde Panot
3min

Politique

Ukraine : « Avez-vous vraiment plus peur de taxer les riches que de laisser Poutine gagner ? », demande Mélanie Vogel

Lors de son allocution, Emmanuel Macron a promis que la hausse des dépenses militaires se ferait sans augmentation d’impôts. « On ne peut pas demander aux Français de payer des chars avec leurs services publics et leurs retraites », dénonce la sénatrice écologiste Mélanie Vogel, qui demande une contribution des plus riches à l’effort de guerre.

Le