Cheminade : « Je veux susciter la même chose que De Gaulle le 18 juin 1940 »

Cheminade : « Je veux susciter la même chose que De Gaulle le 18 juin 1940 »

Hier soir, à Villefontaine, Jacques Cheminade tenait une réunion publique, diffusée sur Public Sénat. L’occasion pour le candidat à l’élection présidentielle de rappeler combien son combat contre « l’occupation financière » est primordial à ses yeux, mais aussi d’égratigner ses adversaires.
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« Un grand tsunami financier va arriver », alerte Jacques Cheminade. Le candidat du « pari sur l’avenir » ajoute que cette prévision est son seul point d’accord avec François Fillon. Sauf que le candidat LR veut « serrer la ceinture » et lui « créer un ordre de croissance et de développement de l’avenir ».

Le président du parti Solidarité et Progrès a un combat : la lutte contre l’occupation financière. Il en a fait son slogan de campagne, avec comme objectif de faire passer des idées pour l’après-présidentielle. « Il n’y aura pas de majorité politique et c’est à ce moment là que les idées auront une importance et une place qu’elles n’ont pas aujourd’hui », prévoit-il. Il insiste sur « l’importance des idées lorsqu’on affronte une situation tragique comme celle que l’on vit actuellement ». Pour lui, il faut « créer un choc avant l’élection et après les références d’idées viendront et la campagne qu’on aura faite donnera un cap. »

Cheminade : "Il n'y aura pas de majorité politique"
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Poutou, un « agent de déstabilisation »

Une campagne pour laquelle il affirme ne plus avoir de moyens, contrairement à ses rivaux. « On a dépensé 400 000 euros, bien moins que les 800 000 euros de Philippe Poutou, l’ouvrier idéal », précise t-il non sans ironie. Jacques Cheminade va même jusqu’à qualifier le candidat du NPA pendant le Grand débat d’ « agent de déstabilisation qui promeut indirectement Macron. » Il en profite également pour tacler les journalistes qui ont « mal géré » le débat.

Cheminade : Poutou est un "agent de déstabilisation"
00:50

Quel que ce soit le sujet, Jacques Cheminade y voit les conséquences du « système financier (qui) a pris les Etats et les peuples en otage ». Pour mettre un terme à cette situation, il juge indispensable de revenir à la séparation bancaire. « On ne sauvera plus les banques qui investissent sur les marchés financiers » renchérit le candidat. Il fustige une « politique qui va constamment dans le sens du renflouement des banques, qui sont devenues des « banques casino » qui investissent sur les marchés financiers et qui jouent à faire monter la bourse pour faire des profits ». « Je veux susciter la même chose contre l’occupation financière que De Gaulle le 18 juin 1940 », lance t-il.

« Pour une économie du futur »

Tout cet argent, le candidat malheureux de l’élection de 1995 veut l’investir pour l’avenir : « 100 milliards pour construire et pas pour détruire, pour une économie du futur ». Un avenir représenté, selon lui, par « la robotique, le numérique et le 3D » mais qui aujourd’hui « est pris sous le contrôle d’intérêts qui pensent que le travail est un cout ou une variable d’ajustement ». Lui veut « investir dans les technologies d’avenir qui permettent de produire plus avec moins d’être humain, moins de surface utilisée, et moins de matières importées ».

Enfin, Jacques Cheminade veut refonder l'Europe en une « Europe des patries, des peuples et des projets » et plaide pour une « véritable solidarité entre les peuples ». Le candidat se dit également favorable à une « politique de la chaise vide à Bruxelles » et juge nécessaire de se tourner vers les BRICS, « qui ont ce sens du futur », et « la nouvelle route de la soie, qui pourrait être étendue à l’échelle du monde.»

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