Alors que les députés PS soutiennent l’abrogation de la réforme des retraites portée par La France insoumise, qui efface également le mécanisme mis en place par l’ancienne ministre de la Santé Marisol Touraine sous François Hollande, le sénateur Bernard Jomier (Place publique), appelle les parlementaires de gauche à ne pas aller trop loin face aux enjeux démographiques.
Bussereau : « On n’a pas besoin de leader dans une campagne législative »
Par Public Sénat
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Les Républicains en sont toujours au même point. Le bureau politique du parti a confirmé ce mardi soir les décisions prises la semaine dernière : appeler à voter contre Marine Le Pen et ne pas s’abstenir. Et pour les législatives, le sénateur François Baroin sera chef de file. Reste le projet. Le député Eric Woerth a présenté lors du BP ce qui pourrait être la ligne du parti pour les législatives. Mais le débat a été renvoyé à une autre réunion demain, selon un participant.
Quelques heures avant la réunion, la sénatrice juppéiste Fabienne Keller a bien tenté de faire bouger les choses. Dans un communiqué, elle a appelé à prendre une position plus claire. « Je vais demander au bureau politique de prendre positon clairement et pas par des périphrases. L’heure est grave pour la France. (…) Je propose que nous soutenions très clairement Emmanuel Macron » a affirmé avant la réunion la sénatrice (voir la vidéo ci-dessous, images de Fabien Recker et Nelson Getten). La semaine dernière, elle est allée plus loin. Interrogée par Public Sénat, elle a ouvert la porte à une coalition avec « En marche ! »
Les LR divisés se raccrochent aux législatives comme une bouée de sauvetage. « Tout le monde n’est pas sur la même ligne, mais tout le monde veut la même chose : gagner les législatives » souligne le sénateur Roger Karoutchi, membre de la commission nationale d’investitures (CNI) des LR. La majorité des responsables Républicains imagine une victoire possible qui imposerait à Emmanuel Macorn une cohabitation, avec le sarkozyste François Baroin en premier ministre.
« Comme au dit chez moi en Charente, c’est après la foire qu’on compte les bouses ! »
Mais sur la manière de mener la bataille des législatives, il y a aussi débat. Dominique Bussereau, président de l’Assemblée des départements de France, met en cause le rôle que va jouer François Baroin. « On n’a pas besoin de leader dans une campagne législative. On a fait beaucoup de campagnes législatives sans leader. (…) Une campagne législative, ce n’est pas une présidentielle. C’est l’affaire de chaque candidat dans chaque terroir. Ce n’est pas un problème de leader » a tranché ce proche de Jean-Pierre Raffarin (voir la première vidéo).
Suite à notre article, Dominique Bussereau a semblé rétropédaler. Il a est du moins revenu sur ses propos sur Twitter. « Pour les législatives, François Baroin sera un bon chef de file et porte-parole sans le transformer en leader » a-t-il affirmé. Et d’ajouter : « Je ne conteste pas ce bon choix : j'ai indiqué que pour ce combat nous ne cherchions pas de leader mais un chef de file et porte-parole ».
Et pour la suite ? Le risque d’explosion est dans toutes les têtes. « Le parti vivra sa vie selon ce qui se passera au second tour de la présidentielle et aux législatives. Et ce n’est qu’après, au mois de juin… Comme au dit chez moi en Charente, c’est après la foire qu’on compte les bouses ! » Expression imagée pour dire qu’il faut attendre le résultat du scrutin de juin pour faire le bilan et tirer des conclusions. Si Emmanuel Macron n’a pas la majorité à lui seul et doit s’appuyer sur des voix issues du centre gauche et du centre droit, il y a fort à parier que l’unité des LR sera mise à rude épreuve.
« 40% des sortants en situation de cumul choisissent leur collectivité et 60% les législatives »
A la CNI, Roger Karoutchi planche sur les derniers cas à régler pour les législatives. « Maximum une trentaine ». Ils le seront d’ici la semaine prochaine. Certains parlementaires sortants en situation de cumul annoncent seulement leur souhait de conserver leur mandat local. Il faut donc leur trouver des remplaçants.
« Sur les 197 députés sortants, il y en avait à peu près 120 touchés par le cumul. Environ 40% choisissent leur collectivité et 60% les législatives » précise Roger Karoutchi. Par ailleurs, il ajoute qu’ « il n’y a pas du tout de remise en cause de l’accord global » avec l’UDI, à quelques exceptions près pour certains candidat qui se sont déclarés ouvertement pour Macron.
« Wauquiez a clairement fait savoir qu’il sera candidat à la présidence des Républicains »
Une fois les législatives passées, un autre scrutin, interne celui-là, pointera le bout de son nez. Celui pour la présidence des Républicains. « Une fois passé la présidentielle, on rentre dans la préparation des législatives et dans le début de la procédure statutaire pour l’élection à la tête des Républicains. Ce sera en octobre. On laisse deux mois aux candidats déclarés pour trouver les parrainages, soit d’ici fin août. Puis il y a six semaines de campagne » souligne Roger Karoutchi. Laurent Wauquiez ne cache pas son ambition de prendre le parti. « Il a clairement fait savoir qu’il sera candidat à la présidence des Républicains » confirme Roger Karoutchi, « mais il faut voir qui sera candidat ». Pas le temps de souffler chez Les Républicains.