Alors que les députés PS soutiennent l’abrogation de la réforme des retraites portée par La France insoumise, qui efface également le mécanisme mis en place par l’ancienne ministre de la Santé Marisol Touraine sous François Hollande, le sénateur Bernard Jomier (Place publique), appelle les parlementaires de gauche à ne pas aller trop loin face aux enjeux démographiques.
Guerre en Ukraine : « Par définition, la victoire nécessite une escalade », avertit Claude Malhuret
Par Public Sénat
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L’Allemagne va fournir à l’Ukraine des chars lourd Leopard 2. La décision, tombée ce mercredi matin, met fin à des semaines de négociations, Kiev réclamant de longue date la livraison de ce type de matériel, susceptible de lui donner l’avantage sur le terrain face à la Russie. Réagissant à cette annonce, le sénateur Claude Malhuret, président du groupe Les Indépendant, a voulu interpeller la Première ministre Élisabeth Borne, mercredi après-midi lors de la séance de questions au gouvernement, appelant le gouvernement français à suivre l’exemple allemand et à monter en puissance dans la fourniture d’armes, afin d’accélérer la résolution d’un conflit qui fait rage depuis onze mois.
« Poutine ne peut plus être l’excuse de nos indécisions »
« Les Européens ont échoué il y a quelques jours à s’accorder sur la livraison de chars lourds, une immense déception qui a cédé la place, aujourd’hui, à un immense soulagement : l’accord des Allemands, pressés par l’Europe du Nord et l’Europe de l’Est, pour livrer les Leopard 2 », a salué le sénateur de l’Allier. « On ne peut dire aux Ukrainiens qu’on les soutiendra jusqu’à la victoire finale et dire que l’on ne veut pas d’escalade car, par définition, la victoire nécessite une escalade », a relevé Claude Malhuret. « Depuis un an, nous laissons à Poutine le monopole de l’escalade, c’est lui qui fixe les lignes rouges, et nous qui craignons de les franchir », a-t-il déploré. « Poutine ne peut plus être l’excuse de nos indécisions. »
« La France va-t-elle fournir les armements capables de changer l’issue de la guerre, les chars et une défense sol-air efficace ? », a lancé ce proche d’Édouard Philippe à Élisabeth Borne. « Le gouvernement français compte-t-il se joindre à nos alliés et livrer l’armement lourd indispensable ? Quand compte-t-il le faire ? Chaque jour de retard est un jour de deuil en Ukraine », a-t-il encore martelé. « Si le coup du soutien à la guerre en Ukraine est élevé, le coup de ne pas chasser la Russie le serait bien plus », a-t-il encore relevé.
« Rien n’est exclu »
Tout en « saluant » la décision de l’Allemagne, Élisabeth Borne a rappelé le souci de la France de ne pas être à l’origine d’une nouvelle escalade entre Kiev et Moscou : « Personne n’y aurait à gagner et surtout pas l’Ukraine », avertit la cheffe du gouvernement. Toutefois, « rien n’est exclu et la France reste mobilisée pour soutenir l’Ukraine dans la durée. » Raison pour laquelle la livraison de chars Leclerc à l’Ukraine reste une option : « S’agissant des chars Leclerc nous poursuivons l’analyse avec le ministre des armées. La question de l’aide à l’Ukraine ne se limite pas à tel ou tel équipement. Chaque pays dispose de domaines d’excellence, comme la défense aérienne et l’artillerie pour la France. Il est important de bien nous coordonner », a expliqué la Première ministre.Le Sénat examinera le 7 février prochain une proposition de résolution sur l’Ukraine portée par Claude Malhuret. Ce texte vise à réaffirmer le soutien du Sénat français à l’Ukraine, condamnant l’agression menée par la Russie, mais appelant également à un renforcement de l’aide fournie à Kiev.
Le Sénat examinera le 7 février prochain une proposition de résolution sur l’Ukraine portée par Claude Malhuret. Ce texte vise à réaffirmer le soutien du Sénat français à l’Ukraine, condamnant l’agression menée par la Russie, mais appelle également à un renforcement de l’aide fournie à Kiev.