« C’était un entretien très positif avec le Premier ministre, (qui est) parfaitement conscient de la nécessité d’une efficacité dans l’action publique qui peut et doit s’appuyer sur les régions de France », a résumé ce midi, Renaud Muselier.
Le président LR de Régions de France, mais également les représentants des départements, François Sauvadet (président centriste du conseil départemental de la Côte d’Or) et Dominique Bussereau (président de l’ADF - l’Assemblée des départements de France) se sont entretenus avec Jean Castex, ce matin. « Une simple prise de contact » a précisé Dominique Bussereau.
Après avoir reçu les représentants des maires samedi, le Premier ministre poursuit ses consultations avec les élus locaux. En effet, pour sa première prise de parole devant le Sénat, Jean Castex avait assuré mercredi dernier, que la conduite des politiques publiques de son gouvernement « passera par les territoires ». « Nous avons travaillé sur trois strates. Les contrats de plan de relance européens (40 milliards d’euros NDLR). Ils vont donner aux régions une capacité d’action immédiate. La deuxième strate ce sont les contrats de relance structurels (l’aéronautique, le tourisme, l’automobile NDLR). Enfin, il y a les contrats de plan États/régions (CPER). Notre chance dans ce malheur, c’est que les CPER pour la période 2021 et 2027 ont pu être réécrits à l’aune de la crise afin d’être le plus opérationnels et efficaces possible » explique à publicsenat.fr Renaud Muselier qui demande à ce que l’ensemble des contrats de plan soit engagé dans les 600 jours, soit la fin du mandat d’Emmanuel Macron
Lors de cette entrevue « dès le début », la question du report des élections régionales a également été évoquée. Pour mémoire, à la mi-juin, le sujet d’un changement de calendrier électoral avait été évoqué par Emmanuel Macron lors d’un déjeuner avec Renaud Muselier. Le chef de l’État aurait alors conditionné la participation des régions au plan de relance, à un report du scrutin (voir notre article). « C’est un sujet qui avait fait longuement débat et il a été tout de suite été éliminé et balayé. On en parle plus » relate le président de la région Sud.
La semaine dernière, le Sénat avait formulé 50 propositions (voir notre article) « pour une nouvelle génération de la décentralisation ». Un texte transmis au chef de l’État qui avait annoncé le 14 juin dernier « vouloir ouvrir une page nouvelle donnant des libertés et des responsabilités inédites à ceux qui agissent au plus près de nos vies ».
À la veille de l’interview du 14 juillet d’Emmanuel Macron et deux jours avant le discours de politique générale de Jean Castex, le sujet de la décentralisation n’était pas au menu ce matin. « On n’a parlé plus d’efficacité que de décentralisation, de déconcentration, de différenciation. Nous, on n’est pas du tout pour le grand big bang (territorial). On est pour l’efficacité. Et le Premier ministre s’inscrit dans cette démarche-là » assure Renaud Muselier.