Interrogé par Public Sénat avant le début de la séance de questions au gouvernement, Rémi Féraud, sénateur socialiste de Paris, a tenu à faire passer un message clair. A un peu moins d’un an de l’élection présidentielle, les socialistes souhaitent « construire un mouvement collectif autour d’une candidature à même de gagner une présidentielle ».
Un « mouvement collectif » qui n’est pas appelé à se concrétiser au sein d’une primaire. « Non, nous ne sommes pas dans l’idée d’une primaire. Je ne crois pas que le dernier exercice ait été convaincant. L’ensemble des socialistes est dans une démarche de construction qui ne passe pas par des primaires ».
Qui alors, pour incarner ce mouvement ? Interrogé sur sa volonté ou non de signer une tribune d’élus locaux qui enjoint à une candidature d’Anne Hidalgo, la maire de Paris, le sénateur a répondu par l’affirmative. Il a évoqué un texte qui vise à « créer un mouvement large d’élus locaux, pour appeler à la candidature d’Anne Hidalgo à partir des territoires. Pour avoir une force suffisamment large autour d’une candidature à venir ».
Une volonté de partir des territoires, sans doute motivée par le succès du parti à la rose lors des élections départementales et régionales. Les cinq présidents socialistes de région sortants ont tous été réélus.
Un soutien à la maire de Paris, affiché également par David Assouline, lui aussi sénateur socialiste de Paris. « Elle incarne bien l’offre nécessaire pour le pays. Un besoin de justice sociale, et d’écologie » a-t-il estimé. Quant aux faibles résultats d’Anne Hidalgo dans les sondages - aux alentours de 10 % - David Assouline n’a pas tenu à se montrer défaitiste. « Moi franchement, les sondages, vous savez ce que j’en pense. Surtout après l’épisode départemental et régional. Pour l’élection présidentielle, 9 mois avant, on n’a jamais eu le bon résultat ».
Présidentielle : David Assouline affiche son soutien à une candidature d'Anne Hidalgo
Une position en accord avec les propos de Rémi Féraud, même s’il s’est montré plus évasif sur la tenue ou non d’une primaire chez les socialistes. « De toute façon, à un moment, les électeurs de gauche vont trancher pour savoir qui va représenter la gauche ». Reste à savoir comment. Une interrogation à laquelle David Assouline n’a pas donné de réponse concrète.