Alors que les députés PS soutiennent l’abrogation de la réforme des retraites portée par La France insoumise, qui efface également le mécanisme mis en place par l’ancienne ministre de la Santé Marisol Touraine sous François Hollande, le sénateur Bernard Jomier (Place publique), appelle les parlementaires de gauche à ne pas aller trop loin face aux enjeux démographiques.
Macron et l’immigration : les électeurs « préfèrent l’original à la copie », prévient Assassi
Par Public Sénat
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Emmanuel Macron utilise le thème de l'immigration « pour faire peur » mais les électeurs « préfèrent l'original à la copie », a mis en garde mardi Eliane Assassi, présidente du groupe CRCE (Communiste Républicain Citoyen et Ecologiste) au Sénat.
Devant quelque 200 députés et sénateurs de LREM, du Modem et partis alliés, ainsi que l'ensemble du gouvernement, le chef de l'Etat a affirmé lundi soir à sa majorité qu'il fallait regarder le sujet de l'immigration « en face » et ne pas être « un parti bourgeois », car ce sont les classes populaires « qui vivent avec » et ont migré vers l'extrême droite.
« Il est regrettable que le président de la République et sa majorité utilisent, comme d'autres, l'immigration comme drapeau pour faire peur à la population », a réagi Éliane Assassi, sur notre antenne.
« L'immigration n'est pas responsable des maux de notre société, et in fine les gens préfèrent l'original à la copie », a-t-elle ajouté, accusant le chef de l'Etat de draguer l'électorat du Rassemblement national, « comme on l'a déjà vu lors des élections européennes ».
« Une dérive très dangereuse »
« On est exactement dans la même configuration aujourd'hui (...), c'est une dérive très dangereuse », a-t-elle insisté.
A quinze jours du débat parlementaire sur l'immigration prévu les 30 septembre et 2 octobre, Emmanuel Macron a estimé que « nous n'avons pas le droit de ne pas regarder ce sujet en face ».
« La question est de savoir si nous voulons être un parti bourgeois ou pas. Les bourgeois n'ont pas de problème avec cela: ils ne la croisent pas. Les classes populaires vivent avec », a-t-il fait valoir.
« Vous n'avez qu'un opposant sur le terrain: c'est le Front national (devenu Rassemblement national, NDLR). Il faut confirmer cette opposition car ce sont les Français qui l'ont choisie. Il y a deux projets: celui du repli (...) ou bâtir une solution ouverte mais pas naïve », a-t-il encore dit.