Élections sénatoriales du 26 septembre : six sièges et dix listes en présence

Élections sénatoriales du 26 septembre : six sièges et dix listes en présence

Dix listes ont été officiellement déposées au ministère des Affaires étrangères pour l’élection des six sénateurs des Français établis hors de France. Une offre plus importante par rapport au précédent scrutin.
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Dernière ligne droite pour les élections sénatoriales du 26 septembre, où les six sièges de la série 2, des sénateurs des Français de l’étranger, sont en jeu. Leur élection a été reportée d’un an car leurs grands électeurs – en majorité des conseillers consulaires, choisis par les expatriés dans le monde –  n’avaient pas pu être renouvelés eux-mêmes, à cause des ravages causés par la pandémie de covid-19 en mai 2020, dans plusieurs régions du globe. Le scrutin s’annonce disputé avec la présence de dix listes. C’est trois de plus par rapport à la dernière élection.

Alors que les trois sénateurs de la majorité sénatoriale sortants s’étaient présentés sous une bannière commune en 2014, ils abordent l’échéance du 26 septembre divisés. Christophe-André Frassa (LR) et Jacky Deromedi (LR) sont les deux premiers noms de la liste « #FrançaisAPartEntière - Ensemble, la Droite, le Centre et les Indépendants pour les Français de l'étranger ». Mais le sénateur Olivier Cadic (Union centriste) a décidé de partir cette fois sur sa propre liste, « Libres et indépendants ». Ces trois candidats sont les seuls sénateurs sortants à se représenter. Lors des élections consulaires, les Républicains ont perdu du terrain. Le premier siège est assuré, mais le second est incertain.

Inflation des candidatures à gauche

À gauche, c’est l’inflation des listes, là où on en comptait que deux en 2014. Le candidat investi par le Parti socialiste, Yann Chantrel, conduit la liste « Rassemblement de la gauche écologiste sociale et solidaire ». L’ancienne candidate PS à la présidentielle, Ségolène Royal a échoué à recueillir le soutien de son parti, mais a maintenu sa liste, « Français(e) dans le monde : une chance pour la France ». Comme Ségolène Royal, Laure Pallez, une conseillère PS de Floride, qui réclamait aussi l’investiture, aborde l’élection en situation de dissidence. La quatrième liste en lice à gauche devrait bénéficier de la progression réalisée par les écologistes aux dernières élections consulaires. Il s’agit de la liste de Mélanie Vogel, conseillère politique du groupe des Verts au Parlement européen, soutenue à la fois par EELV, la France insoumise, Générations et Place publique. Son élection renforcerait d’un membre le jeune groupe écologiste du Sénat, remis en selle il y a un an.

Du côté de la majorité présidentielle, une candidate siégeant déjà au Parlement a été investie par la République en marche : Samantha Cazebonne. Elle est actuellement députée de la 5e circonscription des Français de l’étranger (péninsule ibérique et Monaco). L’enjeu pour elle est de reprendre le siège laissé par Richard Yung. Élu en 2014 sur la liste PS, le sénateur LREM a choisi de ne pas se représenter. Une liste intitulée « La République en marche » a également été déposée, mais il s’agit d’une usurpation. Sa tête de liste, Jean-Damien de Sinzogan, un inconnu, avait déjà tenté cette stratégie à l’occasion de la législative partielle du 30 mai dans le 20e arrondissement de Paris, relate le Parisien.

L’homme d’affaires Jean-Pierre Bansard se lance également dans la course. Il avait échoué d’un cheveu en 2014, et avait réussi à se faire élire en 2017. Il avait siégé à peine un an. Son élection avait été annulée par le Conseil constitutionnel, après le recours d’un autre candidat Olivier Piton, qui lui reprochait d’avoir acheté le soutien de plusieurs grands électeurs. Sur le papier, Jean-Pierre Bansard ne dispose pas d’un soutien suffisant de grands électeurs, mais il pourrait bousculer l’élection.

On compte enfin la présence d’une dixième liste indépendante, « Protéger les Français de l’étranger », menée par Jérôme Youssef.

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