« Comment expliquer cette flambée des violences physiques ? » La sénatrice LR Valérie Boyer a exigé des explications à Gérald Darmanin, lors des questions au gouvernement du Sénat ce 9 février. Si les atteintes aux biens ont diminué en 2021, selon un premier bilan de la délinquance publié par le ministère, ce n’est pas le cas des atteintes aux personnes, « le plus douloureux », selon la sénatrice. « Calmez-vous, tout va bien se passer », a raillé Valérie Voyer, en référence aux propos polémiques de Gérald Darmanin face à Apolline de Malherbe, sur BFMTV.
Le ministre est venu justifier son bilan, en rappelant des moyens dédiés à la sécurité à Marseille, mais aussi en évoquant les récentes prises de guerre de la Macronie à droite. Il a ainsi évoqué le départ de LR du maire des 9e et 10e arrondissements de Marseille, Lionel Royer-Perreaut, désormais soutien d’Emmanuel Macron. Mais pas seulement. Gérald Darmanin n’a pas résisté à la tentation de faire référence à l’actualité politique de l’après-midi : l’annonce du ralliement d’Éric Woerth au président de la République. L’ancien maire de Tourcoing, lui-même ancien LR, a cité les propos du président de la commission des finances au Parisien : « Je n’adhère pas au discours de LR, qui décrit une France qui n’est pas tout à fait la mienne, une France nostalgique, recroquevillée sur elle-même. Notre pays est plus fort qu’on ne le croit […] J’ai trouvé que ma formation politique a dérivé. »
S’adressant cette fois au président du groupe LR au Sénat, Bruno Retailleau, Gérald Darmanin, conclut : « C’est un homme de bien. Permettez-vous M. Retailleau de voir qu’il y a des gens qui préfèrent la France aux combinaisons partisanes. ». Une réponse qui a provoqué une bronca des bancs de la droite.
Colère également de Valérie Boyer, qui dénonce les « réponses électorales » mais aussi le « mépris, voire le sexisme » dont a fait preuve le ministre. « Je croyais poser ma question au ministre des Français, pas à un chef de parti en pleine campagne électorale. »