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Gratuité des transports : plus adaptée pour les villes petites et moyennes, selon un rapport du Sénat
Par Public Sénat
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La gratuité des transports, mais à quel prix ? Le sénateur de l’Isère, Guillaume Gontard (apparenté au groupe communiste), a présenté ce jeudi son rapport d’information sur la gratuité des transports. Un rapport dont la présentation a été décalée dans le temps. En juillet, sa première mouture est mal passée en commission. Le sénateur, en échange avec la présidente de la mission d’information, la sénatrice centriste Michèle Vullien, a revu sa copie. La version finale a, elle, été adoptée à l’unanimité. « C’est assez révélateur » des « idées préconçues » et parfois très opposées, qui existent sur le sujet, reconnaît le sénateur de l’Isère. Il convient plutôt de « prendre de la hauteur et voir ce qui fonctionne ou pas ».
Le rapport tire les enseignements de la mise en place de la gratuité des transports. En France, 29 communes ou intercommunalités pratique la gratuité totale des transports collectifs, comme Dunkerque, Niort ou Châteauroux. Il en résulte que la gratuité est plus adaptée pour les villes petites ou moyenne que les métropoles. « Elle ne doit pas s’appliquer partout de la même manière. C’est un outil pour les collectivités. A elles de faire ce choix. C’est un vrai choix politique » souligne Guillaume Gontard.
« La gratuité peut être une idée pertinente quand on est dans un petit réseau qui a de l’offre, donc où les sièges sont vides. Quelque part, le maire de la ville, qui voit circuler ses bus vides avec une paupérisation de ses commerces de centre-ville, se dit qu’est-ce que je peux faire pour attirer la clientèle ? Ca a été le cas de Dunkerque » souligne Michèle Vullien, sénatrice du Rhône, apparentée au groupe Union centriste. Mais « dans d’autres villes ou les bus et métros sont pleins, c’est l’offre qu’il faut développer. Et généralement, ce que souhaite le citoyen voyageur, c’est d’aller d’un point à un autre le vite possible ». Elle ajoute que pour une ville comme Lyon, où elle est chargée des transports au sein de la métropole depuis 25 ans, la question est plutôt d’investir pour avoir « une flotte de bus moins polluants ». Regardez :
Si la gratuité a un coût, Guillaume Gontard remarque que « là où elle a été mise en place, les transports étaient peu utilisés. La part de la billetterie était très faible. C’est gagnant-gagnant. Avec la gratuité, on augmente l’occupation de ces bus et le financement était déjà là ». Mais là où la billetterie représente « 25 ou 30% du budget des transports, la mise en place de la gratuité est complexe ».
Pour le sénateur de l’Isère, le sujet pose des questions plus profondes. « La gratuité doit-elle être un droit universel, comme la santé et l’éducation ? » Autre enjeu : celui de « la démobilité », face à « une course-poursuite effrénée à la mobilité ».