Élections sénatoriales : qui sont les nouvelles sénatrices ?

Élections sénatoriales : qui sont les nouvelles sénatrices ?

Vingt-quatre nouvelles sénatrices font leur entrée au sein de la Haute assemblée. Elles restent néanmoins minoritaires. On compte désormais 118 sénatrices et 230 sénateurs.
Public Sénat

Par Héléna Berkaoui

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Ce dimanche, vingt-quatre sénatrices ont été élues pour la première fois au Sénat. Le scrutin a été marqué par une forte stabilité. La Haute assemblée a renouvelé de moitié son hémicycle, soit 172 sièges, sans que les équilibres politiques soient bouleversés (lire notre article). Autre constante : la sous-représentation des femmes au sein de la Haute assemblée. On compte désormais 118 sénatrices et 230 sénateurs dans l’hémicycle. Elles étaient 102, lors du renouvellement de 2017.

Parmi les nouvelles élues de la Haute assemblée, les profils apparaissent néanmoins plus variés. Tour d’horizon des nouvelles sénatrices.   

Nadine Bellurot, divers droite, a été élue dans le département de l’Indre où deux sièges étaient en jeu. La sénatrice va devoir démissionner de ses fonctions de maire de Reuilly et de vice-présidente du Conseil départemental de l’Indre.

Professeure d’économie et de gestion de formation, la socialiste, Florence Blatrix-Contat, a décroché un siège dans l’Ain. Fraîchement élue maire de Drom en mai dernier, elle devra abandonner son mandat pour pouvoir siéger au sein de la Haute assemblée.

À 39 ans, Alexandra Borchio-Fontimp (LR), fait partie des plus jeunes sénatrices du Sénat. Élue sur la liste conduite par Dominique Estrosi-Sassone dans les Alpes-Maritimes. Journaliste de formation, la sénatrice a été conseillère municipale à Antibes Juan-les-Pins déléguée à la jeunesse et aux droits des femmes, conseillère départementale des Alpes-Maritimes et vice-présidente du Comité Régional du Tourisme et chargée de mission pour l’égalité entre les femmes et les hommes. Alexandra Borchio-Fontimp est également membre du Haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes. 

C’est sans doute la sénatrice avec le plus gros capital notoriété qui fait son entrée au Sénat. La députée Les Républicains, Valérie Boyer, a été élue dans les Bouches-du-Rhône. Après 13 ans au palais Bourbon, elle a choisi de rejoindre le Sénat où la droite est majoritaire. « L’Assemblée nationale est malheureusement devenue une chambre d’enregistrement des désirs (…) Au Sénat, je vais rejoindre un véritable contre-pouvoir », a-t-elle déclaré au micro de Public Sénat.

Valérie Boyer élue sénatrice LR : « Au Sénat, je vais rejoindre un véritable contre-pouvoir »
02:33

La socialiste, Isabelle Briquet, a été élue dans la Haute-Vienne. Un carton plein pour le PS qui décroche les deux sièges de ce département. Ancienne maire de Palais-sur-Vienne de 2001 à 2020 et conseillère départementale, Isabelle Briquet présidait également l’association des maires de la Haute-Vienne.

Ce scrutin marque aussi la défaite du vice-président RDSE Jean-Marc Gabouty (voir notre article).  

Historique du parti socialiste, l’ancienne ministre déléguée aux personnes handicapées et à la lutte contre l’exclusion, Marie-Arlette Carlotti, a été élue dans les Bouches-du-Rhône. Si elle attaque aujourd’hui son premier mandat de sénatrice, la socialiste a une solide expérience politique. Députée européenne durant 12 ans, elle également siégeait à l’Assemblée nationale entre 2014 et 2017.

Dans la foulée de la percée écologiste au Sénat, Monique de Marco (EELV), a été élue dans le département de la Gironde. C’est la première fois qu’une élue écologiste gagne un siège sénatorial dans le département. « Je pense que nous avons transformé l’essai des municipales mais ce n’est pas seulement sur la Métropole que nous avons eu des voix. Ces résultats, c’est aussi les communes péri-urbaines et le rural. Nos idées vont bien au-delà », déclare l’élu à France bleu Gironde.

Dans les Alpes-Maritimes, Patricia Demas (LR), décroche un siège sur la liste menée par Dominique Estrosi-Sassone. Maire de la petite de ville de Gilette, la nouvelle sénatrice devra abandonner son mandat pour se consacrer à la Haute-Assemblée.

Nouvelle sénatrice LR du Haut-Rhin, Sabine Drexler, était conseillère départementale
1ère Adjointe au Maire de Durmenach. Elle est professeure des écoles de formation. 

Dans le Var, Françoise Dumont, a été élue sur la liste conduite par Michel Bonnus qui fait, lui aussi, son entrée au Sénat. Depuis 2004, elle siégeait en qualité de 1ère vice-présidente du Conseil départemental du Var.  

Tweet : https://twitter.com/FrDumont83/status/1310288586965684224?s=20

Dans le Finistère, Nadège Havet, a été élue sur une liste union du Centre menée par Michel Canevet (Modem). La nouvelle sénatrice était avant cela suppléante du député LREM Didier le Gac et élue de Saint-Pabu. Les sénateurs affiliés au parti présidentiel ont salué son élection, hier, sur Twitter.

La nouvelle sénatrice, Annick Jacquemet (DVD), a été élue dans le Doubs sur la liste de Jean-François Longeot (UDI). Comme le président du Sénat, elle est vétérinaire de formation. 1ère adjointe dans la ville de Saint-Vit, elle occupait aussi le poste de 1ère vice-présidente du Conseil départemental du Doubs.

Seule candidate à la succession du sénateur LR, Michel Magras, de Saint-Barthélemy qui ne se représentait pas, Micheline Jacques (LR) a remporté l’unique siège du département. Aucune autre liste n’a été déposée face à la sienne. Micheline Jacques a été suppléante de la députée de Saint-Barthélemy et Saint-Martin, Claire Guion-Firmin, élue en 2017.

Dans les Ardennes, Else Joseph (LR), a décroché l’un des deux sièges du département aux côtés du sénateur (LR) sortant, Marc Laménie. « Merci pour votre confiance qui m’engage », a tweeté la nouvelle sénatrice au lendemain du scrutin. Else Joseph présidait la section départementale des Ardennes. Professeure d’histoire-géographie, elle était également vice-présidente du Conseil départemental et adjointe au maire de Charleville-Mézières.

La socialiste, Annie Le Houérou, qui dirigeait la liste « Engagé.e.s pour les territoires » dans les Côtes-d’Armor remporté un siège au Sénat. De 2012 à 2017, elle siégeait au sein du groupe socialiste à l’Assemblée nationale.  La nouvelle sénatrice a commencé son parcours politique au conseil municipal de Guingamp en 2001 dans la majorité de Noël Le Graët.

Ce sera la deuxième de cette année pour Laurence Muller-Bronn (LR). Après une victoire au second tour des municipales dans la ville de Gerstheim (Bas-Rhin), elle remporte un siège de sénatrice sur la liste du sénateur sortant, André Reichardt.

Dans l’Aube, Vanina Paoli-Gagin (divers droite), succède au sénateur sortant Philippe Adnot. Avocate, elle a été collaboratrice parlementaire durant trente ans. Philippe Adnot qui s’est seulement présenté en tant que suppléant de Vanini Paoli-Gagin lui avait apporté son plein soutien : « Elle connaît parfaitement tous les dossiers », louait-il dans L’Est éclair

À Saint-Martin, Annick Pétrus (LR), a remporté l’élection battant ainsi le sénateur sortant, Guillaume Arnell (RDSE). Directrice d’école au civil, elle a également été conseillère territoriale et 3ème vice-présidente de la Collectivité. Elle est la première sénatrice femme de Saint-Martin.

Première femme sénatrice de Guyanne, Marie-Laure Phinera-Horth (divers gauche), a décroché un des deux sièges du département. Orthophoniste de formation, la nouvelle sénatrice était maire de Cayenne et présidente de la Communauté d'agglomération du Centre littoral. Selon Guyane la 1ère, le second tour a été relativement serré pour la sénatrice qui l’a emporté avec 234 voix quand son principal concurrent, Steve Blacodor, glanait 195 voix. Selon l’AFP, cette fois, la sénatrice est sous le coup d'une enquête pour emploi fictif présumé au centre hospitalier de Cayenne.

Elue maire de Saussay-la-Campagne en mai dernier, Kristina Pluchet, va devoir quitter son poste pour se consacrer à son mandat de sénatrice de l’Eure. Agricultrice de profession, elle a été élue sur la liste du sénateur sortant Hervé Maurey.

Le succès des municipales à Lyon pour les verts a porté quelques fruits. L’écologiste, Raymonde Poncet, a été élue dans le Rhône sur la liste menée par Thomas Dossus (EELV). Dans ce département, les Verts et les forces politiques de gauche se sont unis pour cette élection.

Ancienne députée de la Haute-Garonne, la socialiste Émilienne Poumirol a été élue dans le département sur la liste dirigée par le sénateur sortant, Claude Raynal. Médecin généraliste de profession, elle milite au Parti socialiste depuis 1973, elle a aussi été maire de Doneville durant 25 ans.

À 33 ans, elle fait partie des plus jeunes sénateurs de l’hémicycle, la sénatrice Les Républicains, Elsa Schalck, a été élue dans le Bas-Rhin sur la liste menée par le sénateur sortant, Claude Kern. Adhérente de l’UMP dès l’âge de 18 ans, elle a occupé la vice-présidence de la région Grand Est. Avocate de formation, elle siégeait par ailleurs au Conseil municipal de Strasbourg. Cette élection l’oblige a quitté ses précédentes foncions, conformément à la loi sur le non-cumul des mandats. 

Première femme sénatrice élue en Dordogne, la communiste Marie-Claude Varaillas, a dit sa joie à France bleu Périgord : « C'est un bonheur immense. Je pense à Jeanne Vigier, qui a été elle aussi communiste. Quel grand honneur de pouvoir lui succéder ! Et puis je crois que, en ce moment, c'est la place des femmes ».

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