Il est aujourd’hui surveillé comme le lait sur le feu. Le variant anglais du covid-19 est présent sur le territoire. Cette souche du virus se transmet davantage que le virus d’origine. Cette contagiosité plus élevée risque donc de lui permettre de prendre le dessus dans les transmissions. « Nous traquons ce variant », a assuré ce jeudi le ministre de la Santé, Olivier Véran, auditionné par les sénateurs sur le projet de loi de prolongation de l’état d’urgence sanitaire (lire ici pour plus de détails).
« Tous les laboratoires sont mobilisés pour nous permettre d’avoir des indicateurs de suivi du variant anglais », explique le ministre. « Vous n’imaginez pas les moyens humains et techniques mis en place pour traquer ces variants », lance le ministre, évoquant l’analyse « des plans des cockpits des avions et la notice de ventilation des cabines » pour déterminer les chaînes de contaminations précises, en cas de cas contact dans un avion par exemple.
Le variant sud-africain « inquiète » aussi Olivier Véran
Malgré ces moyens, les perspectives sont inquiétantes, a reconnu Olivier Véran. « On ne va pas se mentir, le développement et la propagation du variant d’origine anglaise sur le territoire français peuvent être un élément déterminant dans les stratégies de lutte contre l’épidémie que nous pourrions déployer dans les prochains jours et dans les prochaines semaines » prévient le ministre de la Santé, avant d’ajouter :
Et si la part du variant VOC 2020 (VOC 202012/01, le variant anglais, ndlr) devait augmenter de façon sensible et que nous devions suivre une trajectoire à l’anglaise, le confinement deviendrait probablement une nécessité absolue.
Pour le ministre, « c’est une course contre la montre » qui se joue, « c’est un facteur déterminant pour les jours, semaines et mois à venir. Et je parle aussi en jours »… Samedi dernier, l’Inserm a publié une modélisation qui estime que le variant anglais pourrait devenir « dominant en France entre fin février et mi-mars ». Selon une autre projection de l’Institut Pasteur, la vaccination pourrait cependant permettre de diminuer la charge sur les hôpitaux, même si ce variant se propage.
Si les regards se concentrent aujourd’hui sur le variant anglais, un autre variant, pour l’heure moins présent, est également sous surveillance : le variant sud-africain. « Il m’inquiète en particulier » ne cache pas Olivier Véran…