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Affaire Benalla : les temps forts de l’audition de Sophie Hatt, ancienne cheffe du GSPR
Par Public Sénat
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C'est la dernière audition de la commission d'enquête du Sénat dans l'affaire dite Benalla. Vous avez pu suivre en direct ce mercredi 10 octobre à 8h30 l'audition de Sophie Hatt, directrice des services actifs de la police nationale et ancienne cheffe du groupe de sécurité de la présidence de la République (GSPR), sous le quinquennat de François Hollande (2012-2017). L'audition sera suivie d'une émission spéciale sur notre antenne.
9h25. Si un collaborateur avait eu un port d’arme sous Hollande, « il n’aurait jamais été inclus dans le dispositif de sécurité du GSPR »
Question d’un sénateur : aurait-elle été avisée, si un des collaborateurs avait fait une demande de permis de port d’arme, et aurait-elle posé son veto ? « Je pense que j’en aurais été avisé par le directeur de cabinet du président de la République. Emettre un véto, juridiquement, je ne pense pas que j’en aurais eu la possibilité. En revanche, il n’aurait jamais été inclus dans le dispositif de sécurité du GSPR » répond Sophie Hatt.
9h06. « Tous nos agissements sont filmables donc notre comportement doit être exemplaire »
À la question de savoir comment il est possible de reconnaître si une personne est armée, Sophie Hatt répond : « Le port d’une arme est apparent pour quelqu’un qui le sait. Simplement en voyant la façon de marcher (…) de quelqu’un, on voit s’il est armé ou pas. »
Alexandre Benalla avait expliqué devant la commission d’enquête qu’il avait demandé un port d’arme parce qu’il s’était senti en insécurité. L’ancienne cheffe du GSPR réagit: « Il y a une différence parfois entre le sentiment d’insécurité et l’insécurité réelle. Mais je ne connais pas ni la vie professionnelle, ni Monsieur Benalla pour pouvoir donner un avis sur ce sentiment d’insécurité. »
Sophie Hatt a raconté que lors du quinquennat de François Hollande, Nicolas Hulot, alors conseiller du président, avait bénéficié durant un déplacement, de la présence d’un officier de sécurité du GSPR, suite à des risques de troubles.
Interrogée sur la présence de caméras dans les lieux publics et le fait que les forces de l’ordre soient filmées, Sophie Hatt déclare : « Tous nos agissements sont filmables donc notre comportement doit être exemplaire quel que soit le lieu, que l’on sache qu’il y a une caméra ou qu’on l’ignore. »
8h50. « Il n’y avait pas de proche ou de membre du cabinet de la Président qui disposait de port d’arme, sous le quinquennat de François Hollande »
Alors qu’Alexandre Benalla disposait d’un port d’arme, qui a fait l’objet de nombreuses questions des sénateurs depuis le début de la commission d’enquête, Sophie Hatt affirme qu’aucun collaborateur n’était dans cette situation sous François Hollande. « A ma connaissance, il n’y avait pas de proche ou de membre du cabinet de la présidence de la République, qui disposait, lors de mes fonctions sous le quinquennat de François Hollande, de port d’arme » soutient l’ancienne cheffe du GSPR.
Autre question : avait-elle rencontré des difficultés entre le GSPR et le commandement militaire, justifiant de rassembler les deux services sous la même autorité ?
« Je n’ai rencontré aucune difficulté durant 5 années à travailler en collaboration avec la garde républicaine. (…) Nous travaillions en pleine coordination, sans jamais le moindre incident » assure Sophie Hatt. Quand elle était chef du GSPR, « cela ne nécessitait pas » l’arrivée d’un coordinateur entre ces services, alors qu’Alexandre Benalla travaillait au sein d’une cellule de réflexion sur la réorganisation de la sécurité du chef de l’Etat.
8h46. « Les images que j’ai pu voir ne me semblent pas signifier que Benalla avait une mission de sécurité rapprochée »
Interrogée par le président de la commission d’enquête, Philippe Bas, pour savoir si la présence d’Alexandre Benalla à l’épaule du chef de l’Etat était caractéristique d’une activité de sécurité rapprochée, Sophie Hatt a répondu par la négative. « Les quelques images que j’ai pu voir d’un collaborateur du Président au plus près de lui ne me semblent pas signifier qu’il avait une mission de sécurité rapprochée » affirme l’ancienne cheffe du GSPR sous François Hollande.
« Dans tous les déplacements d’un président de la République, il était fréquent qu’un ministre, un collaborateur, une autorité, soit au plus près de lui. Le déroulement de la visite nécessite souvent qu’une personnalité soit au plus près du Président ».