Graines de journalistes : portraits de personnalités engagées par des collégiens de Romainville
Le temps d’une année scolaire, ils sont devenus apprentis journalistes. Des collégiens de Romainville ont tourné cinq portraits de personnalités engagées sur leur territoire. Des vidéos réalisées dans le cadre d’une résidence de journalisme en partenariat avec Public Sénat.
Par Samia Dechir et Marion Vigreux et les élèves du collège Pierre-André Houël de Romainville
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Avant de démarrer ce projet, ils pensaient que les journalistes étaient « des gens en costard, toujours bien habillés, pour passer à la télé ». Et puis, les élèves de la 4ème 3 du collège Pierre-André Houël ont rencontré deux journalistes de Public Sénat, « pas si guindées, mais j’ai compris que ce n’était pas ça leur métier. Leur métier, c’est de faire passer des informations », raconte Mame-Diarra.
Journalistes en herbe
Le temps d’une année scolaire, Mame-Diarra et ses camarades sont devenus apprentis journalistes. Pour créer du lien entre les médias et les adolescents, l’association Citoyenneté Jeunesse organise des résidences de journalisme dans des collèges de Seine-Saint-Denis. Cette année, quatre classes ont planché sur le thème de l’engagement.
A Romainville, les élèves ont réalisé cinq portraits de personnalités engagées sur leur territoire. Accompagnés par leurs professeurs, les membres de l’association citoyenneté jeunesse, et deux journalistes de Public Sénat, ils ont appris à filmer, écrire une interview, et ou encore à parler devant une caméra. Maire, psychologue ou prêtre, ils ont choisi eux-mêmes cinq personnes engagées sur leur territoire de Romainville. Les cinq portraits vidéo qui suivent ont été entièrement réalisés par les journalistes en herbe du collège Pierre-André Houël.
Hélène Martine, une psychologue à l’écoute des parents
Psychologue à Romainville, Hélène Martine anime le café des parents, un espace d’échange pour tous ceux qui ont des difficultés avec leurs enfants.
Le père Serge et son combat pour la dignité
Prêtre à Romainville, le père Serge organise des distributions alimentaires pour les sans domicile fixe.
François Dechy, un maire novice en politique
Elu en 2020, François Dechy est le maire de Romainville. Issu de la société civile, il est le créateur de « Baluchon », une entreprise de l’économie sociale et solidaire.
Daouda Gory, militant pour la jeunesse romainvilloise
Avec l’association Ajir, Daouda Gory fait de la prévention auprès des jeunes, et leur propose des projets sportifs ou humanitaires. Il est aussi conseiller municipal de Romainville.
Abdel, un soutien aux élèves en situation de handicap
Abdel est AESH, assistant d’élèves en situation de handicap, au collège Pierre-André Houël de Romainville. Ancien champion de lutte, il est aussi entraîneur bénévole.
Alors que François Bayrou souhaite pouvoir avoir le ministre de l’Intérieur sortant dans son équipe, Bruno Retailleau a obtenu les garanties qu’il attendait, selon l’entourage du ministre. Il est prêt à lâcher l’idée d’un grand texte immigration, qui susciterait une levée de boucliers, pour « saucissonner » les sujets via plusieurs propositions de loi. Globalement, les LR sont rassurés et devraient rester au gouvernement.
Alors que le premier ministre a demandé aux partis de se positionner par rapport à l’exécutif selon trois choix, les partis de gauche ne souhaitent pas rentrer pas dans le jeu de François Bayrou. Ils attendent des signaux qui pourraient les amener à ne pas censurer. Mais ils ne les voient toujours pas…
C’est le signe d’ouverture vers la gauche qu’on retient de la réunion, ce jeudi 19 décembre, entre les différents représentants des partis politiques (hors Rassemblement national et La France insoumise) et François Bayrou. Le nouveau Premier ministre propose de remettre en débat la réforme des retraites, pour aboutir à un nouveau compromis avec les partenaires sociaux d’ici septembre. Sans nouvel accord, c’est la réforme adoptée en 2023 qui continuerait à s’appliquer. « Lorsque François Bayrou met tous les représentants de partis et de groupes autour de la table, je pense qu’il envoie un signal d’ouverture qui va le légitimer. Il est conscient de la situation politique inédite et il tend des mains », salue la députée Renaissance Eléonore Caroit, sur le plateau de Parlement Hebdo, au lendemain de la rencontre. « Au lieu d’avoir cette posture de contestation permanente, travaillons ensemble ! » « La première des choses, c’est de suspendre l’application de cette réforme, pour permettre aux 50 000 salariés qui devaient partir en retraite et qui en ont été empêchés cette année de pouvoir le faire », rétorque le sénateur communiste Ian Brossat. Une position partagée par l’ensemble des partis de gauche, à la sortie de la rencontre à Matignon la veille. Tous attendent davantage de compromis de la part du Premier ministre, avant de s’engager à ne pas le censurer. « Pour l’instant, il n’y a absolument rien qui garantisse à François Bayrou d’échapper à une motion de censure, parce que tout ce qu’il dit va dans le sens d’une perpétuation des politiques macronistes menées depuis 7 ans », fustige le sénateur communiste. Une position que dénonce vivement la députée Renaissance : « S’il faut revenir sur cette réforme, s’il y a des choses à améliorer, je suis tout à fait prête à ce qu’on en discute. Mais je pense qu’il faut qu’on arrête de polariser le débat. Au lieu d’avoir cette posture, cette attitude de renfermement et de contestation permanente, travaillons ensemble ! » Ian Brossat dénonce un « déni de démocratie » Ce n’est pas la première fois que le débat des retraites revient sur la table ces derniers mois. À la fin du mois de novembre, La France insoumise avait profité de sa niche parlementaire à l’Assemblée pour introduire une proposition de loi visant à abroger la réforme. Après des débats houleux, le texte n’avait pas pu être voté en raison du trop grand nombre d’amendements déposés par les groupes de la droite et du centre. « Lorsqu’ils ont eu la possibilité de voter aux dernières élections, les Français ont massivement soutenu des partis politiques qui s’engageaient à abroger la réforme. Quand ce sujet a, à nouveau, été débattu à l’Assemblée, les députés macronistes ont pratiqué l’obstruction pour éviter le vote d’une loi d’abrogation », dénonce Ian Brossat. « Si nous étions dans un pays véritablement démocratique, cette réforme serait déjà abrogée », ajoute-t-il, dénonçant un « déni de démocratie ». Une expression qui ne passe pas pour Eléonore Caroit. « C’est une réforme dont l’examen a pris trois semaines, vous pensez qu’elle aurait pu être abrogée dans une niche parlementaire ? C’est fantaisiste », fustige la députée. De son côté, François Bayrou a répété sur le plateau de France 2 après la rencontre à Matignon, qu’il était ouvert à une autre solution que le report de l’âge de départ de 62 à 64 ans pour financer le système des retraites. Le nouveau Premier ministre a notamment rappelé qu’il avait été « un militant de la retraite à points ».
Les chefs de partis et de groupes parlementaires étaient reçus à Matignon par François Bayrou, qui promet de former un gouvernement « avant Noël ». Une rencontre dont les socialistes, écologistes et communistes ressortent sans avoir « trouvé de raison de ne pas censurer » le nouveau Premier ministre, rapporte Olivier Faure.