Violences en Nouvelle-Calédonie : les sénateurs communistes souhaitent le retrait du projet de loi constitutionnelle
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Cette réforme de la Constitution s’inscrit dans le contexte des trois référendums successifs sur l’indépendance remportés par le camp du « non », de 2018 à 2021. Le texte prévoit notamment d’élargir à de nouveaux électeurs le droit de vote aux élections provinciales, ce qui suscite des craintes de dilution du vote Kanak dans le corps électoral chez les indépendantistes.
« En dégelant le corps électoral calédonien, le gouvernement enterre le processus de paix qui a permis le vivre-ensemble dans l’archipel pendant plus de trente ans », s’indignent les sénateurs du groupe CRCE-K, qui demande au gouvernement de « retirer son projet de loi constitutionnelle portant modification du corps électoral calédonien et de mettre en place un réel dialogue avec les forces politiques de Nouvelle-Calédonie ». De son côté, le Premier ministre Gabriel Attal appelle au « calme » et demande de « rétablir l’ordre », la violence n’étant selon lui « jamais justifiée, ni justifiable ».
Pour l’instant, les sénateurs communistes considèrent au contraire que le gouvernement « rompt ainsi avec le processus de décolonisation et le droit international, et renie les engagements de la République ». « Il est pourtant primordial de privilégier le dialogue avec les forces politiques calédoniennes pour éviter le pire », ajoute le groupe. Mardi après-midi, l’Assemblée nationale doit continuer dans l’Hémicycle l’examen du texte, approuvé le 2 avril au Sénat. Son adoption par les députés pourrait intervenir mardi ou mercredi, lors d’un vote solennel.
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