Déficits : « Tout le monde doit être solidaire », Dominique Faure persiste sur la contribution des collectivités

« Il est normal que nous appelions à la solidarité » pour contribuer au redressement des finances du pays, assure la ministre chargée des Collectivités territoriales. Opposées à un plan d’économies, les associations d’élus locaux sont conviées à une réunion avec l’exécutif, ce 9 avril.
Rédaction Public Sénat

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« Il y a des sujets, comme les finances locales, sur lesquelles nous sommes souvent en désaccord avec les collectivités, parce qu’elles voient d’un mauvais œil qu’on leur demande de contribuer à cette baisse de la dépense publique. Moi je pense que tout le monde doit être solidaire », assure Dominique Faure.

Invitée de l’émission Extra Local, la ministre chargée des Collectivités territoriales réaffirme la volonté du gouvernement de voir les collectivités locales contribuer à la réduction du déficit. Le gouvernement n’a pas encore formulé d’annonce concrète, mais les élus locaux sont déjà vent debout contre un potentiel plan d’économies.

Les élus locaux devront « peut-être ralentir le rythme de leurs investissements »

Si Dominique Faure salue « la résilience incroyable » et les « comptes extrêmement sains » des collectivités, la ministre reconnaît que les élus locaux devront « peut-être, un jour, ralentir le rythme de leurs investissements ». La question sera abordée ce 9 avril, lors d’un haut conseil des finances publiques entre les associations d’élus locaux et la ministre, accompagnée de Bruno Le Maire, Thomas Cazenave et Christophe Béchu.

Malgré la vive opposition qui se fait déjà sentir, Dominique Faure reste optimiste sur le déroulement et l’issue négociations : « Nous serons dans une approche responsable, qui va viser à débattre, échanger, pour derrière peut-être faire des groupes de travail, visant d’ici la loi de finances 2025 à voir ensemble comment trouver des économies. »

Des efforts particuliers seront-ils demandés aux départements ? La ministre reconnaît qu’il s’agit de « la strate la plus fragile et la plus en difficulté », face à « des charges qui augmentent, car ce sont les acteurs de l’action sociale, mais des recettes qui baissent ». Également invité de Public Sénat ce 5 avril, le président du département de Seine-Saint-Denis a vivement critiqué la pression exercée par l’État sur les collectivités. « Ce sont eux [le gouvernement] qui ont braqué la caisse et qui maintenant veulent nous faire payer la note de leur inconséquence », a dénoncé Stéphane Troussel.

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