Le vice-président de l’AMF juge sévèrement le discours de Michel Barnier en clôture du congrès des maires de France. Il note aucune avancée significative et prédit un avenir noir pour les édiles français si rien ne change.
Changement du mode de scrutin à Marseille : « Il y a un gros risque d’élire un maire RN »
Par Henri Clavier
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C’est un sujet qui revient systématiquement à l’approche des élections municipales, le mode de scrutin à Paris, Lyon et Marseille est-il assez représentatif ? Non pour Emmanuel Macron, puisque le président de la République a annoncé en janvier dernier que le mode de scrutin spécifique aux trois plus grandes villes du pays allait être supprimé.
Un changement de mode de scrutin favorable au RN ?
« Je souhaite continuer comme ça parce que c’est clair », explique la présidente de la métropole d’Aix-Marseille, Martine Vassal, pas vraiment convaincue par les arguments de l’exécutif pour changer le mode de scrutin. Surtout, l’élue marseillaise rappelle que « le mode de scrutin est différent à Paris, Lyon et Marseille ». A Marseille, les citoyens élisent des conseillers de secteurs qui désignent ensuite les conseillers municipaux. Un mode de scrutin jugé trop indirect et permettant d’être majoritaire au conseil municipal sans avoir récolté le plus grand nombre de voix. « La liste qui arrive en tête est élue et après, le conseil municipal peut désigner le maire qu’il souhaite, je ne vois pas pourquoi cela changerait », s’agace Martine Vassal. Pour cette ancienne LR, qui a soutenu Emmanuel Macron en 2022, « on n’élira pas le maire directement » en changeant de mode de scrutin. Le changement de mode de scrutin risquerait même de faciliter l’accès du RN à un exécutif municipal de premier plan. « Il y a un gros risque d’élire un maire du Rassemblement national en changeant le mode de scrutin », affirme Martine Vassal. Aux dernières élections, le RN avait récolté 19 % des voix au premier tour à Marseille.
« La liste qui va arriver en tête va prendre 50 % des sièges »
Si Martine Vassal se défend d’être hostile par principe au changement de la loi PLM, elle défend que « si on fait une loi, il faut aller jusqu’au bout ». Pour l’ancienne candidate à la mairie de Marseille, les modifications envisagées ne sont pas satisfaisantes puisque « la liste qui va arriver en tête va prendre 50 % des sièges ». Une prime majoritaire pas forcément plus satisfaisante selon la présidente de la métropole d’Aix-Marseille. Par ailleurs, « ça n’empêchera pas les switch », explique Martine Vassal qui aimerait que la tête de liste ne puisse être remplacée par un colistier comme ce fut le cas à Marseille où Benoit Payan a rapidement remplacé Michèle Rubirola.
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