Suite à trois recours déposés contre le choc des savoirs, dont un par la sénatrice écologiste Monique de Marco, le rapporteur public du Conseil d’Etat demande d’annuler la mise en place des groupes de niveau au collège, soit le cœur de la réforme portée par Gabriel Attal. S’il faut encore attendre la décision du Conseil d’Etat, son avis pourrait être suivi.
Sondage : 61 % des Français seraient favorables à une interdiction du port des signes religieux visibles dans l’espace public
Par Simon Barbarit
Publié le
A la suite de la marche du 12 novembre 2023 contre l’antisémitisme et pour la République, le président du Sénat, Gérard Larcher a souhaité mener un travail de réflexion approfondi sur la laïcité en France. C’est le sens de l’agora de la laïcité organisé au Palais du Luxembourg, ce mercredi à 18h. À l’occasion de ce colloque, un sondage CSA Research pour le Sénat sur la perception de la laïcité dans les services publics dévoile plusieurs enseignements.
58 % des Français pensent que la laïcité vise à exclure les religions de l’espace public
Tout d’abord dans leur grande majorité, les Français jugent, à première vue, que les règles à respecter en matière de laïcité sont claires (71 %), un pourcentage qui monte à 78 % chez les agents publics, et 85 % chez les enseignants. Toutefois, dans le détail, il demeure des confusions sur l’interprétation de la laïcité. Par exemple, 58 % des Français (51 % des agents publics) pensent que la laïcité correspond à l’intervention de l’Etat pour limiter l’influence des religions. 58 % des Français et 62 % des agents publics pensent que la laïcité vise à exclure les religions de l’espace public. Seule l’interdiction de signes religieux visibles à l’école est réellement bien décodée par 80 % des Français. Mais 60 % des personnes interrogées pensent que porter un signe religieux à l’université est interdit alors que c’est autorisé. A noter aussi que 7 % des enseignants pensent que porter des signes religieux visibles à l’école est autorisé.
56 % des agents publics estiment que ce principe a des conséquences positives sur le vivre-ensemble
70 % des Français et 78 % des agents publics se disent attachés au principe de laïcité. 50 % des Français et 56 % des agents publics estiment même que ce principe a des conséquences positives sur le vivre-ensemble au sein de la société française. Toutefois, 60 % des Français estiment que les règles ne sont pas assez voire pas du tout respectées. Un pourcentage qui monte à 70 % chez les plus de 65 ans et 76 % chez les sympathisants RN et décend à 33 % chez les musulmans.
60 % des agents publics considèrent que les atteintes au respect de la laïcité dans les services publics sont en hausse. Et la difficulté à faire respecter le principe de laïcité dans les services publics est concrètement ressentie par plus d’un agent public sur deux. Dans ce contexte, 60 % des Français (61 % des agents publics) souhaitent un durcissement de la législation. Parmi les pistes envisagées, 61 % des Français (dont 40 % des musulmans, et 63 % des catholiques) seraient d’accord pour interdire le port des signes religieux visibles dans l’espace public pour tout le monde.
Pour autant, seules 42 % des personnes interrogées (43 % des agents publics) disent avoir été confrontées à une situation dans laquelle ils estiment que la laïcité a été remise en cause. Parmi ces situations, le port de signes religieux visibles arrive en tête (62 % et 76 % pour les agents publics), devant la contestation des programmes scolaires au nom de la religion (29 % et 38 % pour les agents publics), et l’aménagement des conditions de travail dans les services publics (21 %, 22 % des agents publics).
Enfin, les Français sont partagés quant à la manière dont les pouvoirs publics sensibilisent sur les règles de la laïcité. Pour la moitié des personnes interrogées, les règles sont bien expliquées par les pouvoirs publics. 64 % sont pessimistes sur le respect de la laïcité en France à l’avenir.
Méthodologie
Questionnaire auto-administré en ligne sur panel du 21 au 27 février. Échantillon national représentatif de la population française métropolitaine âgée de 18 ans et plus de 1524 personnes intégrant un sur-échantillon d’agents du service public (total de 523 agents du service public : enseignants, agents de l’Etat, agents de la fonction publique territoriale, agents de la fonction publique hospitalière). La représentativité de l’échantillon est assurée par la méthode des quotas sur les critères de sexe, d’âge, de catégorie socioprofessionnelle du répondant, de région de résidence et de catégorie d’agglomération. Les agents du service public ont été remis à leur poids réel au sein de la population générale lors du traitement des données.
56 % des agents publics estiment que ce principe a des conséquences positives sur le vivre-ensemble
70 % des Français et 78 % des agents publics se disent attachés au principe de laïcité. 50 % des Français et 56 % des agents publics estiment même que ce principe a des conséquences positives sur le vivre-ensemble au sein de la société française. Toutefois, 60 % des Français estiment que les règles ne sont pas assez voire pas du tout respectées. Un pourcentage qui monte à 70 % chez les plus de 65 ans et 76 % chez les sympathisants RN et décend à 33 % chez les musulmans.
60 % des agents publics considèrent que les atteintes au respect de la laïcité dans les services publics sont en hausse. Et la difficulté à faire respecter le principe de laïcité dans les services publics est concrètement ressentie par plus d’un agent public sur deux. Dans ce contexte, 60 % des Français (61 % des agents publics) souhaitent un durcissement de la législation. Parmi les pistes envisagées, 61 % des Français (dont 40 % des musulmans, et 63 % des catholiques) seraient d’accord pour interdire le port des signes religieux visibles dans l’espace public pour tout le monde.
Pour autant, seules 42 % des personnes interrogées (43 % des agents publics) disent avoir été confrontées à une situation dans laquelle ils estiment que la laïcité a été remise en cause. Parmi ces situations, le port de signes religieux visibles arrive en tête (62 % et 76 % pour les agents publics), devant la contestation des programmes scolaires au nom de la religion (29 % et 38 % pour les agents publics), et l’aménagement des conditions de travail dans les services publics (21 %, 22 % des agents publics).
Enfin, les Français sont partagés quant à la manière dont les pouvoirs publics sensibilisent sur les règles de la laïcité. Pour la moitié des personnes interrogées, les règles sont bien expliquées par les pouvoirs publics. 64 % sont pessimistes sur le respect de la laïcité en France à l’avenir.
Méthodologie
Questionnaire auto-administré en ligne sur panel du 21 au 27 février. Échantillon national représentatif de la population française métropolitaine âgée de 18 ans et plus de 1524 personnes intégrant un sur-échantillon d’agents du service public (total de 523 agents du service public : enseignants, agents de l’Etat, agents de la fonction publique territoriale, agents de la fonction publique hospitalière). La représentativité de l’échantillon est assurée par la méthode des quotas sur les critères de sexe, d’âge, de catégorie socioprofessionnelle du répondant, de région de résidence et de catégorie d’agglomération. Les agents du service public ont été remis à leur poids réel au sein de la population générale lors du traitement des données.