La carrière de Richard Dacoury au sein du Limoges CSP débute en 1978. 8 victoires en championnat, 7 en coupe de France, 3 en coupe d’Europe et même sacré champion d’Europe… le sportif l’admet : « on a envoyé un message fort » en démontrant qu’« un club français pouvait gagner ». Et pourtant, contrairement à la NBA, le basket tricolore reste bien trop souvent méconnu et peu plébiscité. Tant et si bien que les étoiles montantes du basket français se projettent davantage dans une carrière aux Etats-Unis. Et pour cause : « Tout sportif avec un peu d’ambition a envie d’aller là où son sport se pratique le mieux ».
« Marquer l’histoire », un rêve de sportif
Élu meilleur espoir du championnat de France en 2022, Victor Wembanyama incarne cette jeune génération pour qui les États-Unis semblent être une étape incontournable pour « marquer l’histoire ». Richard Dacoury se souvient de l’avoir croisé « lorsqu’il avait 15 ans et faisait déjà 2 mètres 18 ». Il suit désormais avec attention son parcours en NBA, une première année qu’il qualifie d’ « extraordinaire, extravagante » et même « inimaginable » !
La trajectoire de certains joueurs vers des nations européennes voisines ou vers les États-Unis reste néanmoins un problème majeur et « regrettable » pour l’équipe de France. Et pourtant, Richard Dacoury l’admet volontiers : « à leur place, aujourd’hui, j’en aurais fait autant ».
La France, une nation de sport ?
Si le basket ne bénéficie pas de la même place dans la société française et américaine, c’est avant tout une question de perception : « certains politiques crient haut et fort que la France est une nation de sport, mais c’est absolument faux lorsqu’on la compare avec d’autres pays anglo-saxons ». En effet, les États-Unis « savent ce que le sport peut apporter à l’individu, à la société, à une entreprise » alors qu’en France, « on a encore beaucoup de chemin à faire, beaucoup de choses à mettre en place, que ce soit dans la mentalité, dans les infrastructures ou dans la politique sportive ». Le sport à l’américaine ne serait-il pas cependant trop compétitif ? Selon Richard Dacoury, il ne faut pas l’oublier : « le sport, ce n’est pas le monde des bisounours », il « prône la compétition comme un moyen de se préparer à la société qui, elle-même, est une compétition ».
Quelles perspectives pour le basket tricolore aux JO 2024 ?
Pour la légende du Limoges CSP, les Français n’ont cependant pas à rougir à l’approche des JO ; il projette l’équipe de France « dans le dernier carré » ! Selon lui, la familiarité des joueurs de l’hexagone avec ceux de la NBA est un atout susceptible de faire la différence : « on a une très belle équipe qui a pour avantage de côtoyer ces américains qui font peur ; c’est leur quotidien » !
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