Le plan de Ségolène Royal pour mettre un terme aux pesticides

Le plan de Ségolène Royal pour mettre un terme aux pesticides

Hasard du calendrier, c’est le jour de la Saint Valentin, marqué cette année par une polémique sur la présence de pesticides dans les roses, que Ségolène Royal lançait la campagne « zéro pesticides ».
Public Sénat

Par Simon Barbarit avec l'AFP

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Lors d’une conférence de presse au ministère de l’Ecologie, l’ancienne candidate à la présidentielle s’est félicitée du chemin parcouru en la matière depuis 2014, année de promulgation de la loi transition énergétique. Selon cette loi, à compter du 1er janvier 2017, l’Etat, les collectivités locales, les établissements publics ont l’interdiction de faire usage de pesticides dans les espaces verts publics. Afin d’aider les communes dans cette transition, un « guide des solutions » a été édité par le ministère.

Le 1er janvier 2019, l’interdiction de l’usage des pesticides sera étendue aux particuliers. En attendant ces produits ne sont plus en vente libre et  peuvent être délivrés uniquement après un conseil personnalisé donné par un vendeur certifié.

Ségolène Royal est également revenue sur la loi pour la reconquête de la biodiversité du 8 août 2016 qui interdit l’usage des néonicotinoïdes (substances toxiques employées dans les insecticides).  « La rédaction du décret (d’application) » a été compliquée a-t-elle reconnu. Les néonicotinoïdes, communément appelés tueurs d’abeilles et autres polinisateurs, avaient d’abord été totalement interdits l’horizon 2018 par l’Assemblée nationale. La majorité sénatoriale de droite avait, par la suite, défait la mesure.  La version finale fixe une interdiction de la plupart des néonicotinoïdes au 1er septembre 2018 et une interdiction totale au 1er juillet 2020.

« En 2015, la consommation de pesticides par les particuliers a enregistré une baisse de 14% et celle des agriculteurs de 2,5% », a annoncé la ministre qui souhaite « une accélération de la prise de conscience » des impacts négatifs des produits phytosanitaires sur les écosystèmes et la santé. Des chiffres qui tranchent avec ceux de l’Union nationale de l’apiculture française (UNAF). « L’utilisation totale des néonicotinoides en volume a augmenté de 31% » de 2013 à 2014 déplorait le syndicat en mai dernier et ce malgré l’application d’un moratoire européen de 2013 limitant l’usage de trois substances néonicotinoïdes (le thiaméthoxam, l’imidaclopride et la clothianidine). voir notre article

Enfin, le ministère prépare deux arrêtés, l'un sur l'interdiction du Bisphénol A dans les jouets et un autre sur l'obligation de mentionner la présence de nanoparticules dans les produits alimentaires.

Ségolène Royal s'est également engagée à agir pour que le prochain arrêté  sur les épandages de produits phytosanitaires comprenne une distance minimale à respecter avec les riverains des zones agricoles.

 

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