Jean-Michel Blanquer : « Le harcèlement, pour l’arrêter il faut en parler »

Jean-Michel Blanquer : « Le harcèlement, pour l’arrêter il faut en parler »

À l’occasion de la journée nationale contre le harcèlement à l’école, le ministre de l’Éducation lance une campagne pour combattre ce fléau. En, France, près de 700.000 élèves sont victimes de harcèlement scolaire. 
Public Sénat

Par Héléna Berkaoui

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Cela fait déjà deux ans que le premier jeudi du mois de novembre est consacré à la lutte contre le harcèlement scolaire. Ce fléau touche près de 700.000 élèves chaque année selon les chiffres publiés par le ministère de l’Éducation. Insulte, moquerie voire violence physique minent la vie des élèves victimes de harcèlement scolaire. Dans les cas les plus graves, ces pressions peuvent pousser les victimes jusqu’au suicide. Largement médiatisé, le livre « Marion, 13 ans pour toujours » avait mis à jour une nouvelle forme de harcèlement : la cyberviolence. La mère de Marion Fraisse, témoignait du suicide de sa fille, victime de harcèlement scolaire. Selon les chiffres du ministère de l’Éducation, plus de la moitié des victimes le seraient aussi par le biais des réseaux sociaux. Un facteur aggravant puisque les pressions se poursuivent alors en dehors de l’établissement scolaire.

« Le harcèlement, pour l’arrêter, il faut en parler » clame le ministre de l’Éducation, Jean-Michel Blanquer.

« Le harcèlement, pour l’arrêter, il faut en parler » clame le ministre de l’Éducation, Jean-Michel Blanquer. Dans la droite ligne de son prédécesseur Najat Vallaud-Belkacem, le ministre de l’Éducation entend faire « reculer ce fléau. » Jean-Michel s’est rendu, ce jeudi, au lycée René Auffray de Clichy pour rencontrer les acteurs de l’opération contre le harcèlement à l’école. Une campagne de sensibilisation et le numéro vert (3020) vont largement être diffusés (Voir la vidéo ci-dessous). En 2016, Najat Vallaud-Belkacem avait produit un guide pour la lutte contre le cyber-harcèlement (Lire notre article). Une loi punissant le harcèlement numérique a également été votée le 4 août 2014. Elle prévoit jusqu’à 2 ans d’emprisonnement et 30.000 euros d’amende. La loi du 7 octobre 2016 pour une République numérique s’en prend également au cyber-harcèlement. Un de ces articles stipule que toute diffusion de « paroles » ou « d’images présentant un caractère sexuel » sans l’accord de la personne concernée est passible de deux ans de prison et 60.000 euros d’amende.

 

 

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