Le 29 octobre dernier, alors que l’OM s’apprête à affronter l’OL en match de Ligue 1, le stade Vélodrome a été le théâtre d’un énième éclat de violence de la part des supporters. Bus caillassé, cris de singe, saluts nazis, des débordements honteux qui ont débouché sur l’annulation du match quelques minutes avant le coup d’envoi. L’image du visage en sang de l’entraineur lyonnais Fabio Grosso a fait le tour du monde.
“On représente la honte du football européen” Frank Leboeuf
Pour l’ancien champion du monde 98, ce qui s’est produit à Marseille ternit l’image du football français à l’étranger. L’ancien international regrette qu’en 20 ans, rien n’ait été fait pour tenir loin des stades les personnes violentes, racistes et homophobes. Pour lui qui a connu l’euphorie des stades anglais -dont les tribunes des supporters ne sont pas séparées du terrain par un grillage- ce qui se passe en termes de sécurité dans les stades anglais devrait servir de modèle à la France.
“Un grand ménage a été fait en Angleterre, il est temps qu’on fasse la même chose ici” Frank Leboeuf
Les Anglo-Saxons prennent selon lui très bien “en charge toute cette violence” et pour éradiquer les problèmes que l’on connait en France l’une des choses à faire serait de « les copier » et d’appliquer de lourdes peines à l’encontre des supporters violents.
Violence, homophobie et racisme sont des phénomènes récurrents dans le football mais quelles solutions pour y mettre un terme ? les clubs ont-ils leurs rôles à jouer dans l’attitude des supporters ?
Si pour le ministre de l’Intérieur, la responsabilité des supporters revient directement aux clubs, le sénateur du Nord, et président du groupe socialiste au sénat Patrick Kanner -qui estime que « nous sommes tous éclaboussés par le sang » de Fabio Grosso- sanctionner les clubs n’est pas justifié.
L’une des façons de préserver le football de toute forme de violence serait selon lui de « repérer les clubs de supporters et les mettre face à leur responsabilité ». Qualifiant les supporters, auteurs de ces violences de « petits cons qui prennent en otage tous les autres ».
La commission de discipline de la LFP a annoncé ne pas donner « de suite disciplinaire » pour le caillassage le 29 octobre car les incidents se sont « produits sur la voie publique ». Une instruction a par ailleurs été ouverte après les chants et gestes racistes de la part de fans lyonnais. La décision est attendue pour le 22 novembre. L’OM et l’OL devraient finalement s’affronter le 6 décembre prochain, toujours au stade Vélodrome. Une décision prise par la LFP « à la suite des informations et garanties transmises par la préfecture des Bouches-du-Rhône », a-t-elle expliqué dans un communiqué.
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