À la une aujourd’hui de la presse régionale, les premiers contours de la stratégie de déconfinement dessinés par Emmanuel Macron. C’est en Une de La Dépêche du Midi. Déconfinement ça se précise… à la Une de la Provence. Ce qu’on sait c’est qu’il n’y aura pas de déconfinement par régions. Le déconfinement se fera bien dans tout le pays mais avec des adaptations en fonction des territoires. Le retour à l’école à partir du 11 mai se fera sur la base du volontariat. Ce sont les parents qui vont décider.
Au final le président de la République va redonner la main aux élus locaux pour réaliser ce déconfinement. Il s’est entretenu hier avec les associations d’élus et les maires des grandes villes, et selon lui les règles de déconfinement seront différentes en fonction de chaque bassin de vie, de chaque poche économique d’un territoire.
Des milliers de malades à isoler
Les autorités de santé travaillent également sur l’après 11 mai. Et selon l’agence régionale de santé de la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur, ce déconfinement passera par l’isolement de milliers de malades, les personnes testées positives et celles qui ont été à leur contact. Un isolement qui se fera au domicile si les conditions s’y prêtent où dans des hôtels, des résidences, sur le modèle de ce qui s’était passé à Carry-le-Rouët, dans les Bouches-du-Rhône, au début de la crise, avec des Français rapatriés de Chine.
Qui va distribuer les masques ?
Autre question qui se pose pour le déconfinement, qui va distribuer les masques, à qui faut-il s’adresser pour en trouver ? C’est la Une du Dauphiné Libéré.
Et le journal se demande si ce sont les communes qui vont jouer ce rôle de distribution des masques. Cela va plutôt dans cette direction. Dans la ville de Valence, 64 000 masques sont distribués par la mairie via 300 bénévoles. La gestion des masques peut se faire également au niveau de l’intercommunalité, c’est le cas dans l’agglomération d’Annonay en Ardèche. Tout comme dans l’agglomération d’Annecy, 207 000 habitants. Les masques ont été commandés, mais les élus ne veulent pas les distribuer trop tôt afin qu’il n’y ait pas une ruée dans les mairies avant le 11 mai.
Retour au point de départ de l’épidémie
Le déconfinement va-t-il relancer la propagation du virus ? En tout cas une étude intéressante a été menée dès le début de la crise dans l’Oise pour voir comment le virus s’est propagé. C’est à la Une du Courrier Picard.
Fin mars, les scientifiques de l’Institut Pasteur ont suivi 661 personnes reliées au lycée de Crépy-en-Valois, le premier foyer du virus en France. Résultats de cette étude : un quart des personnes testées a été contaminé. Le virus s’est transmis plus rapidement aux frères et aux soeurs des lycéens qu’aux parents. Et cette étude montre qu’il n’y a pas d’immunité collective. 26% des personnes contaminées ont développé les anticorps qui pourraient les protéger. Conclusion du professeur Arnaud Fontanet qui a mené l’étude, je le cite « le confinement a permis de sauver des vies en limitant la surcharge des hôpitaux, mais il n’a rien réglé. A la fin, on se retrouve au point de départ de l’épidémie. »
Ces commerçants qui ne lâchent rien
Et on finit par le Courrier de l’Ouest qui titre sur ces commerçants qui ne lâchent rien malgré le confinement. Avec plusieurs témoignages de commerçants touchés par la crise économique. Comme la gérante d’un magasin de vêtements à Angers, elle s’est inscrite sur une plateforme en ligne pour vendre ses produits et lors du déconfinement elle espère que les clients reviendront dans les magasins. Il y a aussi cet opticien angevin, qui a ouvert des permanences le matin pour assurer les réparations de ses clients. Ou encore ces gérants d’une crèmerie à Cholet qui ont vendu leurs produits grâce au drive, et même si leur chiffre d’affaires a fondu, ils retiennent une aventure humaine enrichissante.