Un an après son lancement par l’Élysée, le Conseil national de la refondation (CNR) va produire de nouvelles réflexions sur le plan national. Ce format inédit voulu par Emmanuel Macron pour « bâtir des consensus » réunit des responsables politiques (notamment des élus locaux), des partenaires sociaux, des représentants des entreprises ou encore des ambassadeurs du monde associatif. Objet politique non identifié, le CNR peine à s’installer dans le paysage politique, et a été boudé par les oppositions et plusieurs syndicats comme la CGT ou FO. Au fil du temps, nombre de ses acteurs ont cependant salué la qualité du dialogue qui s’y déroule.
Réunie une troisième en format plénière ce 7 septembre, l’instance a acté le lancement de trois nouveaux CNR dits thématiques. L’un devra se pencher sur les enseignements à tirer des récentes émeutes. Une autre réflexion s’engagera sur la santé mentale, un thème qui est fortement revenu dans les discussions de la matinée. Un CNR thématique sur le modèle productif et le travail verra également le jour. Pour rappel, les précédents CNR thématiques ont été clôturés au cours du printemps.
« On attend des actes »
Face aux nombreuses interpellations sur les thématiques de la dépendance et du logement, le président de la République a fourni des réponses. La proposition de loi sur le « bien vieillir » sera inscrite à l’agenda parlementaire et les travaux conduits du « CNR Logement » irrigueront le contenu d’un futur texte sur la question. « Ce sont des mots qu’on ne peut qu’accueillir positivement, mais maintenant, on attend des actes », a insisté Johanna Rolland, maire (PS) de Nantes et présidente de France urbaine, l’association qui représente les grandes villes du pays. « Il y aurait une forte déception si le projet de loi sur le logement ne retenait rien de ce que les entreprises ont considéré comme un frein majeur à l’emploi », a également appuyé sur cette thématique Michel Picon, vice-président de l’U2P (commerçants, artisans et professions libérales).
Autre annonce de ce jeudi : l’Élysée a chargé la Première ministre Élisabeth Borne de lancer un travail sur la « revitalisation du monde associatif ». Là encore, les problèmes de financement des acteurs comme Les Restos du Cœur ont été placés sur le devant de la scène. « J’espère que, rapidement, on aura des pistes », a lancé Noam Leandri, président du collectif Alerte, qui fédère plusieurs associations de solidarité. Le 18 septembre, le gouvernement doit présenter son « pacte des solidarités ».