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Avortement : CNews s’excuse après avoir assimilé l’IVG à une « cause de mortalité »

Déjà dans le viseur du Conseil d’Etat et de l’Arcom, Cnews a diffusé une infographie dimanche, qualifiant l’IVG comme la première cause de mortalité dans le monde. La chaine s’est excusée ce lundi après avoir été l’objet d’une pluie d’indignations.
Rédaction Public Sénat

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Le sénateur communiste, Ian Brossat vient de faire un signalement à l’Arcom et il n’est surement pas le seul. Dimanche, dans l’émission « En quête d’esprit », une infographie a placé l’IVG comme la première cause de mortalité dans le monde, devant le cancer, avec 73 millions de décès dans le monde en 2022. « Pour rappel le délit d’entrave à l’IVG est pénalement condamné en France », a réagi la députée LFI, Mathilde Panot qui annonce également avoir saisi l’Arcom.

Une affirmation qui a provoqué un tollé sur les réseaux sociaux alors que le Sénat s’apprête à examiner le projet de loi visant à inscrire l’IVG dans la Constitution. « L ’avortement est bien une cause de mortalité, quand il est illégal et donc dangereux pour les femmes. Une femme meurt toutes les neuf minutes dans le monde des suites d’un avortement clandestin. Ça fait 47000 par an. Voilà pourquoi il faut inscrire l’IVG dans la Constitution », a réagit sur X, la sénatrice écologiste, Mélanie Vogel.

« Ces propos sont indignes. Plus que jamais, l’inscription de l’IVG dans la Constitution engagée par Emmanuel Macron est une avancée essentielle », a réagi Frédéric Valletoux, le ministre délégué en charge de la Santé.

Une fois n’est pas coutume, la chaine du milliardaire Vincent Bolloré a présenté ses excuses après avoir assimilé l’IVG à une « cause de mortalité ». Les stars de la chaine, comme Laurence Ferrari, on fait de même. La journaliste s’est même dit favorable, à titre personnel, à la constitutionnalisation de l’IVG.

Une polémique qui tombe mal après la décision du Conseil d’Etat demandant à l’Arcom de renforcer son contrôle du respect du pluralisme par la chaîne CNews et avant l’audition prochaine de Vincent Bolloré à l’Assemblée nationale.

 

 

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