« C’est d’abord l’effroi qui nous saisit. » Invité sur le plateau d’Extra Local sur Public Sénat, le député (Renaissance), président du groupe d’amitié France-Israël, Mathieu Lefèvre a condamné vivement l’attaque au couteau qui s’est produite dans la matinée du 13 octobre à Arras (Pas-de-Calais), au lycée lycée Gambetta. Un enseignant est décédé et deux personnes ont été gravement blessées. Le parquet antiterroriste a ouvert une enquête et les forces de l’ordre ont appréhendé un jeune homme d’une vingtaine d’années, d’origine tchétchène, fiché pour radicalisation (fiche S).
« Je voudrais témoigner ma profonde solidarité envers les victimes. Attaquer au couteau dans le lycée de la République, c’est attaquer la République toute entière », a réagi le député du Val-de-Marne, l’un des anciens conseillers ministériels de Gérald Darmanin. Avant de poursuivre dans des termes encore plus forts : « Le terrorisme islamiste, parce qu’il s’agit d’un terroriste islamiste, c’est une gangrène absolue. On en a payé le prix très fort ces dernières années dans notre pays. Nous le vaincrons parce que nous sommes un grand pays. »
L’état d’urgence « ne doit pas être un objectif en soi »
L’attaque est survenue presque trois ans jour pour jour après l’assassinat du professeur Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie dans un collège de Conflans-Sainte-Honorine, décapité le 16 octobre 2020 pour avoir montré des caricatures du prophète Mahomet à ses élèves. « C’est un tressaillement très fort que doivent ressentir les Français aujourd’hui », a considéré le député, qui a adressé ses pensées à la communauté éducative.
« C’est un drame, dont il faudra tirer toutes les conséquences », prévient d’ores et déjà le parlementaire de la majorité, rappelant que de nouvelles dispositions contre le séparatisme ont été votées après l’attentat de Conflans-Sainte-Honorine.
Interrogé sur le souhait des Républicains de rétablir l’état d’urgence, le député a exprimé son désaccord. « Cela ne doit pas être un objectif en soi, ça doit être un moyen au service d’une politique publique. Si l’état d’urgence venait à être nécessaire pour permettre d’arrêter un réseau terroriste qui serait niché derrière cet attentat ignoble, je ne doute pas un instant que le gouvernement l’emploierait. »