« Il nous a semblé que la situation dans le pays appelait une initiative extrêmement forte », explique directement Yaël Braun-Pivet après l’appel à une marche contre l’antisémitisme. Un propos repris par Gérard Larcher qui juge que « la France a besoin d’un sursaut autour des valeurs de la République » et qu’il est de la responsabilité des représentants du Parlement d’organiser ce sursaut. Pour rappel, 1 159 actes antisémites ont été commis en France depuis un mois.
Néanmoins, la participation du Rassemblement national de Marine le Pen, immédiatement annoncée après l’appel lancé par Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher dans le Figaro ce 7 novembre, suscite l’embarras. Le PCF, par un courrier de Fabien Roussel, et Olivier Véran ont notamment fait savoir que le RN n’avait pas sa place dans ce type de manifestation. La France insoumise a également fait savoir qu’elle ne participerait pas au rassemblement.
« Nous n’avons invité que les citoyens », affirme Yaël Braun-Pivet
« Nous n’avons invité que les citoyens, nous parlons aux Français, c’est une marche civique. Nous n’avons invité aucun parti », justifie Yaël Braun-Pivet se refusant donc à exclure le RN de la participation à la marche. « Ce qui est certain c’est que nous défilerons en tête de ce cortège et pas à côté du RN », ajoute néanmoins la présidente de l’Assemblée nationale. Le président du Sénat confirme une volonté de rassembler les citoyens et explique que « le vrai cordon républicain, il est pour la République et contre l’antisémitisme ».
La présence d’Emmanuel Macron reste incertaine
Si Élisabeth Borne a confirmé aujourd’hui sa présence à la marche de dimanche, celle du président de la République reste incertaine comme le confirme Yaël Braun-Pivet qui affirme que « la décision lui appartient ». Plusieurs anciens chefs d’Etat et d’anciens Premier ministre ont été sollicités rapporte également la présidente de l’Assemblée nationale. Le cortège doit partir de l’esplanade des Invalides et aller vers le Sénat. Enfin, les drapeaux autres que tricolores ne devraient pas être de la partie et comme le confie la présidente de l’Assemblée nationale, « il y aura une unique banderole sur laquelle il sera écrit : « Pour la République et contre l’antisémitisme »