Le chef de file de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a dit dimanche souhaiter que Nicolas Maduro "tienne", alors que le président vénézuélien a rejeté un ultimatum de plusieurs Etats européens, dont la France, lui enjoignant de convoquer des élections.
"Moi, j’espère qu’il tienne. Et je trouve extraordinaire que le président français, qui ne veut pas dissoudre dans son pays alors qu’il a une manifestation toutes les semaines et qu’il a déjà mutilé 13 personnes, veuille une dissolution chez son voisin (sic) vénézuélien", a déclaré le député de Marseille lors de l'émission "Dimanche en politique" sur France 3.
Porté par un soutien international croissant, le président autoproclamé du Venezuela, Juan Guaido, doit accentuer dimanche sa pression en faveur d'élections en convoquant une nouvelle manifestation et en offrant l'amnistie aux militaires tournant le dos au chef de l'Etat Nicolas Maduro.
De leur côté, Madrid, Paris, Berlin, Londres, Bruxelles et Lisbonne ont lancé un ultimatum à M. Maduro, exigeant la convocation d'élections sous huit jours, faute de quoi ces capitales reconnaîtront Juan Guaido comme président. Le président vénézuélien l'a rejeté dimanche.
Jean-Luc Mélenchon, qui a souvent dit par le passé son admiration pour le régime vénézuélien, accusé dimanche l'Union européenne de vouloir "déstabiliser le Venezuela".
A un journaliste qui lui demandait s'il lui était possible d'être à la fois dans la contestation en France et du côté du pouvoir au Venezuela, il a expliqué pouvoir "être dans mon pays engagé dans la contestation, et être engagé du côté de ce que je crois être la légalité contre les Etats Unis d’Amérique, qui sont une puissance barbare et envahissante et le Brésil dirigé par un homme d’extrême droite qui soutiennent un putsch au Venezuela".