Des leçons restent à tirer de la crise sanitaire provoquée par l’épidémie de Covid-19. Le 17 juillet, le sénateur Les Républicains et médecin généraliste Jean-François Rapin a déposé une proposition de loi visant à assurer la fourniture d’un kit sanitaire aux professionnels de santé particulièrement exposés à des épidémies.
Tandis qu’une commission d’enquête en charge d’évaluer les politiques publiques face aux grandes pandémies à la lumière de la crise sanitaire de la covid‑19 et de sa gestion a été mise en place, les parlementaires se saisissent peu à peu du sujet. Revenant sur la période de crise, le texte dresse le constat de la nécessité de « disposer de stocks d'équipements de protection individuelle, notamment pour les professionnels étant en contact direct avec des personnes potentiellement infectées », ainsi que de la « nécessaire organisation des pouvoirs publics en amont afin d'éviter, entre autres, tout risque de pénurie ».
Doter en permanence les professionnels de santé d’un kit
« Cette proposition vient du fait que pendant la crise du Covid-19 les professionnels de santé en contact direct avec les populations étaient démunis en matériel et ont eu, pour certains, à recourir au kit livré à l’époque pour lutter contre le H1N1 », détaille Jean-François Rapin. « L’idée de cette proposition de loi est donc de doter en permanence les professionnels de santé d’un kit, à ouvrir sur ordre du ministère ou de l’Agence régionale de santé (ARS) dès lors que se présente un risque épidémique. »
La proposition de loi prévoit ainsi de fournir un kit sanitaire aux professionnels de santé (médecins, infirmiers, masseurs-kinésithérapeutes, aides-soignants et ambulanciers exerçant à titre libéral) dont la composition serait définie par décret et adaptée en fonction des besoins des professions ciblées. Cette dotation comprendrait au minimum les équipements de protection nécessaires afin que les bénéficiaires puissent continuer à prendre en charge leurs patients, le temps qu’une logistique nationale se mette en place. « Au moment de la crise, on a vu une certaine inertie de la logistique nationale, il s’agit donc de répondre à l’immédiateté des besoins engendrés par une crise épidémique », commente Jean-François Rapin.