La ministre des Affaires européennes Marielle de Sarnez a estimé mercredi que le Garde des Sceaux François Bayrou était aussi un "homme politique" et donc parfaitement fondé à retweeter un communiqué dans lequel elle se défend de tout emploi fictif.
"François Bayrou c'est aussi un homme public, un homme politique, un citoyen. Il a le droit de s'exprimer sur Twitter en tant que tel, comme citoyen et pas comme ministre. Un homme public, c'est aussi quelqu'un qui a sa forme de liberté", a déclaré la ministre sur la radio Europe 1.
"Peut-être qu'il a trouvé que ce que je disais était fondé et que c'était bien de le retweeter", a ajouté Marielle de Sarnez, qui est également vice-présidente du parti centriste Modem dirigé par François Bayrou.
Dans le communiqué retweeté par le ministre de la Justice, Marielle de Sarnez, visée par une enquête préliminaire, se défend de tout emploi fictif d'une assistante parlementaire lorsqu'elle était eurodéputée.
Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire pour "abus de confiance" le 22 mars à la suite d'une lettre de l'eurodéputée du Front national Sophie Montel dénonçant des emplois fictifs parmi les assistants parlementaires d'une vingtaine de députés européens.
"Tout cela est faux, ce sont des mensonges. Je ne peux pas accepter que le Front national salisse les parlementaires européens honnêtes pour couvrir ses propres turpitudes", a dit Marielle de Sarnez.
La présidente du FN, Marine Le Pen, est elle-même visée par une enquête sur des soupçons d'emploi fictif. Il lui serait reproché d'avoir salarié en tant que députée européenne et avec l'argent de Bruxelles une assistante parlementaire qui exerçait en fait des fonctions au siège du parti, à Nanterre.
"Je dis au Front national que nous n'avons pas les mêmes pratiques qu'eux et que nous, quand nous avons des assistants parlementaires, ils travaillent pour nous et ils font leur boulot', a asséné Marielle de Sarnez.