Taxation des superprofits : « Les LR sont devenus des girouettes », tacle Sandrine Rousseau

La nouvelle formule de l’émission Parlement Hebdo sur les chaînes parlementaires oppose cette année deux élus, un sénateur et un député. Pour le Premier numéro de la saison, l’écologiste Sandrine Rousseau débattait avec le LR, Alain Joyandet, notamment sur le budget.
Rédaction Public Sénat

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A l’approche de l’examen du budget, le nouveau gouvernement Barnier réfléchit à des hausses d’impôts. « Je ne vais pas exclure que les personnes les plus fortunées participent à cet effort national », a confirmé le Premier ministre dimanche dernier sur France 2. Un tabou jusqu’à présent pour la droite qui a toujours exclu cette piste préférant celle de la réduction de la dépense publique. Mais la situation de la France qui accuse une dette de 3 228 milliards, 112 % du PIB, selon l’Institut national de la statistique et des études économiques, ne laisse pas vraiment le choix au nouvel exécutif.

Dans l’émission Parlement Hebdo sur les chaînes parlementaires, ce sujet a été l’un des moments forts de l’émission qui oppose cette saison un député et un sénateur dans un débat. Pour le premier numéro de la saison, la députée écologiste, Sandrine Rousseau n’a pas ménagé son interlocuteur le sénateur LR, Alain Joyandet qui se dit désormais « pas du tout hostile » à une taxation des superprofits « si c’est fait d’une manière ciblée et d’une manière juste », mais hors de question de toucher à la fiscalité du travail ».

« Les LR sont devenus des girouettes », a taclé Sandrine Rousseau. « Quand vous dites qu’il faut des taxes sur les plus riches (…) les LR ont voté contre […] Les LR ont perdu la boussole […] Arrêtons cette politique girouette et tenons un cap. Je suis pour qu’on ait une majorité dans les deux chambres », a-t-elle souligné.

En effet, ces dernières années, la droite sénatoriale a toujours voté contre les amendements en faveur d’une taxe sur les « superprofits » ou « bénéfices exceptionnels ». Contrairement à leurs alliés centristes qui défendent cette mesure.

Alain Joyandet s’est défendu en rappelant que son parti n’était plus au gouvernement depuis 12 ans. « Nous revenons […] et je suis sûr qu’il y aura quelque chose d’équilibré et pas du tout la caricature que Mme Rousseau fait de notre famille politique. Ne retombons pas dans les bisbilles politiques. Les Français n’en peuvent plus. Prenons de la hauteur », a-t-il enjoint.

« Vos votes ont manqué sur les superprofits l’année dernière. Et c’est vraiment dommage car dès l’année dernière on aurait pu redistribuer les surprofits liés à l’inflation aux ménagers les plus modestes », a insisté la députée.

 

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