Suppression de trains dans les Hauts-de-France : « Ça désorganise totalement la vie des salariés ! », alerte Laurence Rossignol

Suppression de trains dans les Hauts-de-France : « Ça désorganise totalement la vie des salariés ! », alerte Laurence Rossignol

Aux questions d’actualité au gouvernement du Sénat, la sénatrice de l’Oise, Laurence Rossignol a dénoncé les conséquences pour les usagers de la suppression de nombreux TER dans la région des Hauts-de-France. Le ministre des Transports, Clément Beaune a pointé la responsabilité à la SNCF et de la région.
Simon Barbarit

Par Public Sénat

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« 11 000, c’est le nombre de TER supprimés dans les Hauts de France depuis le 1er janvier 2022. 129, c’est le nombre de trains retirés dans les Hauts-de-France pendant les vacances de la Toussaint au prétexte que les élèves ne prennent pas le train. 3h30, c’est le temps qu’ont passé les usagers à la gare du Nord la semaine dernière, pour s’entasser ensuite dans le dernier train ».

Lors des questions d’actualité au gouvernement, la sénatrice de l’Oise, Laurence Rossignol s’est faite la porte-parole des usagers quotidiens du train. « Ce sont des salariés […] Ils prennent le train parce qu’ils ne peuvent pas se loger là où ils travaillent […] Ils ont pris ces emplois parce qu’il y avait des transports collectifs […] C’est ce qui structure et détermine leur organisation de vie. Et l’imprévisibilité des transports publics désorganise totalement leur vie, met leur emploi en danger, insécurise les parents qui ne savent pas quand ils vont chercher leurs enfants à l’école […] M. le ministre, il y a urgence que faites-vous ? », a-t-elle lancé à Clément Beaune.

Le ministre des Transports a d’abord reconnu « les galères » que vivent les usagers des transports dans les Hauts-de-France. Il a rappelé que le gouvernement avait augmenté les moyens pour les transports du quotidien mais a appelé « chacun à prendre ses responsabilités. « De quoi parlons-nous ? De transports régionaux. Il y a une situation spécifique dans les Hauts-de-France », a-t-il expliqué en invitant le président de la région, Xavier Bertrand « a mettre les moyens nécessaires » car « la région à la responsabilité d’organiser les transports régionaux », a-t-il souligné en précisant que l’Etat « sera là en soutien pour un certain nombre de projets ».

Le ministre a également cité la responsabilité de la SNCF quelques jours avant un rendez-vous avec son PDG, Jean-Pierre Farandou, en fin de semaine. « Il y a des questions d’offre qui relèvent sans doute de l’opérateur […] Dans la région des Hauts de France, il y a des pénuries de recrutement. Les suppressions de trains pour les vacances sont liées à ça […] La SNCF a lancé un plan de 440 recrutements pour les TER de la région des Hauts-de-France », a-t-il rappelé avant d’assurer que ni l’Etat, la SNCF et la région allaient travailler ensemble « pour améliorer la situation dans les prochains mois ».

 

 

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