Sondage : Le Premier ministre Gabriel Attal devient la personnalité politique préférée des Français
Moins d’un mois après la nomination de Gabriel Attal, 48 % des Français estiment qu’il est un « bon Premier ministre ». Une popularité qui le place 19 points au-dessus de sa prédécesseuse Elisabeth Borne, mais aussi 16 points au-dessus d’Emmanuel Macron.
« Dynamique », « sympathique », « ouvert au dialogue »… Voici comment plus de 60 % des Français perçoivent Gabriel Attal, selon le dernier baromètre Odoxa – Mascaret pour Public Sénat et la presse régionale. Le nouveau Premier ministre devient ainsi la personnalité politique préférée des Français, avec 44 % d’adhésion. Il progresse de 7 points depuis le baromètre Odoxa du mois de décembre et devance donc pour la première fois Edouard Philippe.
Comme au mois de décembre, Marine Le Pen occupe la 3ème place de ce classement, suivie de Jordan Bardella. Onze points de popularité séparent Gabriel Attal de la tête de liste du Rassemblement national pour les élections européennes, un écart significatif qui contraste avec les intentions de vote qui donnent toujours le RN en tête du scrutin de juin prochain.
Si Emmanuel Macron espérait donner un nouveau souffle à son mandat avec ce remaniement, le soutien des Français à Gabriel Attal ne semble pas profiter au président de la République : 67 % des sondés estiment qu’il est un mauvais président, soit un point de plus que lors du baromètre de décembre. En pleine crise du secteur agricole, le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau ne profite pas non plus du succès du nouveau chef du gouvernement, il arrive en bas du classement d’Odoxa, à la 26ème place, avec 10 % d’adhésion.
Un Premier ministre simple « collaborateur » du Président
Pour ses premières semaines à Matignon, Gabriel Attal affiche une popularité rarement vue chez un Premier ministre : 48 % des interrogés estiment qu’il est un « bon Premier ministre », un score jamais atteint par Elisabeth Borne, ni par Jean Castex. Depuis la première élection d’Emmanuel Macron, seul Edouard Philippe a déjà affiché une popularité plus élevée, autour des 57 % entre juin et décembre 2017.
Pour autant, près de la moitié des sondés estiment que le nouveau Premier ministre n’exercera pas pleinement sa mission et qu’il restera un simple « collaborateur » du Président. Ils sont aussi 54 % à penser que Gabriel Attal ne parviendra pas à diriger les ministres de son gouvernement « avec autorité ». Enfin, pour 60 % des Français, il ne ferait pas un bon candidat pour représenter la majorité à l’élection présidentielle de 2027.
Méthodologie : Cette enquête a été réalisée les 23 et 24 janvier 2024, auprès d’un échantillon de 1 005 Français, interrogés par internet. La représentativité de l’échantillon est assurée par la méthode des quotas appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, niveau de diplôme et profession de l’interviewé après stratification par région et catégorie d’agglomération.
Chaque sondage présente une incertitude statistique que l’on appelle marge d’erreur. Cette marge d’erreur signifie que le résultat d’un sondage se situe, avec un niveau de confiance de 95%, de part et d’autre de la valeur observée. La marge d’erreur dépend de la taille de l’échantillon ainsi que du pourcentage observé.
La majorité sénatoriale propose d’assouplir les objectifs de zéro artificialisation nette (ZAN) des sols, dans un texte examiné à partir de ce 12 mars. Si la ministre de la Transition écologique accepte de donner « un peu de souplesse » aux élus locaux dans l’application de la loi, elle s’oppose à tout abandon des objectifs chiffrés.
Lors de son allocution, Emmanuel Macron a promis que la hausse des dépenses militaires se ferait sans augmentation d’impôts. « On ne peut pas demander aux Français de payer des chars avec leurs services publics et leurs retraites », dénonce la sénatrice écologiste Mélanie Vogel, qui demande une contribution des plus riches à l’effort de guerre.
En raillant les forces françaises et anglaises, armées de « pays quelconques », le vice-président américain J.D. Vance a suscité les critiques. Mais au-delà de la polémique, l’armée française, constituée en temps de paix, reste limitée, malgré des efforts récents. « On a l’éventail des armées nécessaires, mais on n’a pas l’épaisseur et la profondeur », pointe le sénateur LR Christian Cambon.
La ligne suivie par Donald Trump, qui se rapproche de Vladimir Poutine sur l’Ukraine, place le RN dans une situation ambiguë. Si le parti apprécie à la base le président américain, il commence à prendre quelques distances. « On sent bien que le sujet les embarrasse. Car il est impossible de donner raison sur toute la ligne à Donald Trump », selon Jean-Yves Camus, spécialiste de l’extrême droite. « Ils ne sont pas à l’aise », résume le politologue Pascal Perrineau.